Le gouvernement de Nicosie n’acceptera jamais l’ouverture d’un aéroport international – autre que desservant la Turquie – dans le nord de Chypre, occupé depuis 1974 par les forces turques et où a été proclamé un Etat uniquement reconnu par Ankara.
« Cela ne pourra jamais arriver », a dit jeudi à Reuters le porte-parole du gouvernement chypriote, Christodoulos Pashiardis.
Selon la présidence finlandaise de l’Union européenne, la Turquie, pour mettre fin à son différend avec l’UE, a accepté d’ouvrir un de ses ports aux navires chypriotes et un aéroport aux appareils venant de l’île.
Ankara réclamerait en échange la fin de l’isolement économique et commercial de la République turque du Nord de Chypre, où un port et un aéroport devraient, selon les Turcs, accueillir eux aussi des activités internationales.
La Commission européenne a recommandé la semaine dernière de geler les négociations d’adhésion de la Turquie sur huit chapitres pour « punir » le refus d’Ankara d’ouvrir les ports et aéroports turcs aux navires et aux avions venant de Chypre, qui a rejoint l’UE en 2004.