Le premier ministre Nikol Pachinian a rejeté mercredi 23 mai les declarations des leaders d’un groupe de l’opposition radicale emprisonnés par le pouvoir precedent, en les qualifiant de “menaces de violence”.
Il a rappelé qu’il ne chercherait pas à exercer quelque pression sur la Cour en vue d’obtenir la libération de Jirayr Sefilian, Varujan Avetisian et d’autres membres emprisonnés du mouvement Parlement fondateur qui ont attaqué et occupé un poste de police à Erevan en juillet 2016. MM. Sefilian et Avetisian, qui dirigent le Parlement fondateur, ont critiqué l’hésitation de N. Pachinian à exercer des pressions en ce sens sur la justice, deux jours avant.
Dans une lettre ouverte au premier ministre élu le 8 mai à la faveur d’une Révolution de velours, ils avaient déclaré que leur maintien en détention ainsi que l’existence d’autres « prisonniers politiques » pourraient avoir de “graves conséquences” pour l’Arménie. “Comme vous le savez, le processus de liberation des prisonniers politiques a commencé et il se poursuit”, a répondu N.Pachinian en commentant la lettre. “Mais je veux être clair sur un point: on ne peut pas parler au peuple en proférant des menaces de violence et se soumettre à ces menaces de violence”, a ajouté le premier ministre, en précisant devant les journalistes: “J’espère que vous comprendrez tous que s’il y a eu un changement de la situation politique, ce changement de situation politique s’opère dans le comportement de chacun”.
N.Pachinian a aussi récusé les accusations de MM. Sefilian et Avetissian selon lesquelles il semblait se “laver les mains” du sort des militants de l’opposition radicale emprisonnés par l’ancien pouvoir en place. “Nous devons verifier ce qu’on entend par se laver les mains’”, a poursuivi N. Pachinian. “S’il s’agit de mes declarations selon lesquelles je nentendais pas donner des ordres aux juges, alors je reste sur mes positions parce que donner des instructions à des juges pour quelque motif que ce soit, cela reviendrait à engager un processus de reSergeSarkisianisation’, a poursuivi le premier ministre, en expliquant qu’un seul ordre donné à un juge ruinerait le crédit d’une justice qui se veut indépendante désormais.