Nikol Pachinian à l’ouverture du monument aux victimes des évènements du 1er mars 2008 affirme que la falsification des élections en Arménie est déjà une page tournée et il n’y aura pas de retour

Se Propager
arton101647

Le Premier ministre arménien a assistéce matin à la cérémonie d’ouverture du monument aux victimes de la tragédie du 1er mars 2008 dans le parc pour enfants d’Erevan, en Arménie
Le monument a été ouvert à Erevan, à l’entrée du parc pour enfants adjacent à la rue Krikor Lousavorich. L’auteur du monument intitulé « Influence et Contre-action » est le sculpteur Albert Vardanyan.

Le président de l’Arménie, Vahagn Khachaturyan, le président de l’Assemblée nationale d’Arménie, Alen Simonyan, le maire d’Erevan Hrachya Sargsyan, le maire-adjoint Tigran Avinyan, les proches des victimes ont également participé à la cérémonie d’ouverture.114-2.jpg
Nikol Pachinian a prononcé un discours dans lequel il a spécifiquement déclaré :
« Cher Président de la République d’Arménie,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Chers participants,
Chers membres des familles des victimes du 1er mars,

Aujourd’hui, nous commémorons les victimes du 1er mars et rappelons les événements du 1er mars et des précédents. Je tiens à souligner avant et maintenant que le 1er mars n’est pas du tout un jour de deuil. Bien sûr, nous pleurons le fait des victimes, commémorons leur mémoire, mais en fait, le 1er mars a un contexte beaucoup plus large et la vie et le combat de nos frères décédés le 1er mars portent sur quelque chose de complètement différent. Immédiatement après les élections législatives de 2021, j’ai eu l’occasion de dire sur diverses plateformes que c’est la première fois dans l’histoire de l’Arménie que les élections ne sont pas la cause d’une crise politique interne, mais un moyen de surmonter la crise politique interne.
C’est en fait aussi mon suivi personnel des événements du 1er mars 2008, car, vous savez, j’ai été personnellement très impliqué dans ces événements. Et la conséquence est qu’en réalité, le 1er mars 2008 parle du manque ou de l’absence de démocratie, il s’agit d’entraver, de briser, de déformer le libre arbitre du peuple, de le priver de la possibilité de s’exprimer et de prendre des décisions. C’est exactement ainsi qu’il faut percevoir l’avis du 1er mars. Et au moins à cet égard, la lutte et les sacrifices du 1er mars ont atteint leur destination, car aujourd’hui, la falsification des élections en République d’Arménie est déjà une page tournée, à laquelle il n’y aura pas de retour. Et je veux dire que son garant n’est pas n’importe quel gouvernement, ni aucun parti, ni aucune autorité, mais son garant est le peuple de la République d’Arménie, qui a finalement ajusté et ajuste ses objectifs au cours des 30 années d’indépendance et statut d’État. : Et sa destination est la vision de vivre une vie libre et créative dans un État indépendant, souverain et fort, une vision de vivre une vie libre et heureuse.

Je tiens également à souligner que le 1er mars concerne la manière dont nous utilisons le temps dont nous disposons en tant qu’État, que nous avons en tant que pays indépendant. Le 1er mars et plus tard également en septembre 2020 ont essentiellement exprimé le temps perdu que nous aurions dû utiliser pour construire un État, des institutions, l’indépendance, la souveraineté, la prospérité et l’économie.

Je veux que nous considérions le 1er mars dans ce sens, car le 1er mars n’est pas une cause, mais un effet. Tous nos problèmes ne sont pas une cause, mais une conséquence, une conséquence de notre inaction quelque part, faisant trop de compromis quelque part, montrant trop de tolérance à de nombreux phénomènes. Et ce monument du 1er mars doit être pour nous un témoignage visible de ce à quoi nous nous occupons chaque jour, de ce que nous construisons pour demain, car aujourd’hui est aujourd’hui du fait d’hier, demain sera encore aujourd’hui du fait d’hier. Et donc demain se construit aujourd’hui, chaque jour chacun de nous construit ce demain.

L’exemple des victimes du 1er mars et, en général, de tous nos frères tombés pour notre indépendance et notre souveraineté, nos droits civiques, notre démocratie, nous forcera à revenir sans cesse sur ces questions : que faisons-nous, et que faisons-nous ? faisons-nous bien ?, et que faisons-nous de mal, et où sommes-nous sûrs de percevoir correctement la réalité, et où sommes-nous sûrs, à quel point sommes-nous sûrs de bien connaître cette réalité, cet environnement, ces conditions ? les processus qui prennent place en nous et autour de nous.

Commémorant la mémoire de nos frères décédés le 1er mars, je veux rendre hommage avec respect et humilité au citoyen de la République d’Arménie, aux citoyens de la République d’Arménie en tant que collectif et à chacun individuellement. Aujourd’hui, ils sont les garants du statut d’État, de la souveraineté, de l’indépendance et de l’avenir de la République d’Arménie. Et nous devons tout faire et ferons tout pour être dignes de nos victimes du 1er mars, nos victimes de la guerre de 44 jours, les victimes de l’agression de septembre, la première guerre d’Artsakh, qui ont donné leur vie pour la patrie, pour la liberté, pour la légitimité, pour la souveraineté, à tous nos citoyens. Mais nous devons aussi nous souvenir de notre objectif final est que nous arrivions à la logique de vivre pour la souveraineté, l’indépendance, la démocratie, les droits et la liberté, non pas en mourant constamment, mais en vivant avec tout cela, en développant et en construisant notre patrie, notre État, parce que les victimes suffisent, parce que notre destination est le temps de vivre, et ce jour représente exactement cela. Source Radiolur.

Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut