AFP – Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, confronté à une fronde de l’opposition depuis la défaite au Nagorny Karabakh et menacé d’assassinat selon les autorités, a appelé lundi ses détracteurs à « renoncer à la violence ».
« La violence ou les appels à la violence, en particulier la violence armée, ne peuvent en aucun cas être un moyen d’action », a écrit sur Facebook M. Pachinian, arrivé au pouvoir à la suite d’une révolution pacifique en 2018. « Je m’attends à ce que l’opposition déclare clairement qu’elle exclut toute action violente », a-t-il ajouté.
Depuis l’annonce d’un accord de paix humiliant pour l’Arménie, suite à la défaite dans la guerre qui l’opposait depuis fin septembre à l’Azerbaïdjan pour le contrôle de l’enclave du Nagorny Karabakh, l’opposition appelle à la démission de M. Pachinian, vu comme un « traître ». Des manifestations avaient suivi l’annonce de cet accord de paix qui accorde des gains territoriaux importants à l’Azerbaïdjan et les protestataires avaient investi et saccagé les locaux du gouvernement et le Parlement.
Samedi, les autorités ont fait état d’un complot visant à assassiner le Premier ministre et annoncé l’arrestation d’un dirigeant d’opposition, Artur Vanetsian, ancien chef des services de sécurité, ainsi que d’un autre homme non identifié. M. Vanetsian, dirigeant du parti d’opposition « Patrie » (centre-droit), a été libéré dimanche par un tribunal d’Erevan qui a statué que sa détention n’avait pas de base juridique valide. Une dizaine de dirigeants d’opposition avaient également été arrêtés la semaine dernière pour avoir organisé les manifestations, avant d’être relâchés le lendemain.
