Nikol Pachinian réaffirme sa volonté de voir l’Artsakh à la table des négociations

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Le premier ministre d’Arménie Nikol Pachinian a réaffirmé qu’il était prêt à s’asseoir avec le president azerbaïdjanais Ilham Aliyev autour de la table des négociations pour discuter des modalités de réglement du conflit du Haut-Karabagh, mais il a rappelé que ces négociations seraient vaines tant que l’une des parties du conflit – la République de l’Artsakh – sera tenue à l’écart de ce processus. N.Pachinyan a réitéré cette position qu’il avait fait connaître au lendemain même de son election le 8 mai dernier, en présentant son programme de gouvernement le jeudi 7 juin devant le Parlement de Erevan, qui l’avait approuvé par 62 voix contre 35. Le premier ministre a indiqué que la presence de l’Artsakh à la table des négociations n’aurait rien de nouveau, mais qu’elle était passée à la trappe et avait été oubliée. Le fait que l’Artsakh est une partie de plein droit des pourparlers a été confirmé lors du sommet de l’OSCE à Budapest en 1994, a rappelé le premier ministre, en précisant que les négociations s’étaient poursuivies sous ce format jusqu’en 1998, après quoi les représentants de l’Arménie avaient repris les négociations a nom du Haut-Karabagh. “Avant de venir en Arménie, Robert Kotcharian était le président élu de la République du Haut-Karabagh, alors que Serge Sarkissian était l’organisateur du mouvement d’auto-défense de l’Artsakh. Aussi, avaient-ils sans doute un mandate pour négocier au nom du Haut Karabagh, quel que soit ce que nous en pensons. Je ne puis en faire autant. Je ne puis me permettre de mener des négociations au nom du peuple de l’Artsakh, car je n’y suis habilité ni légalement, ni politiquement ni moralement”, a déclaré N.Pachinian en se permettant quelques raccourcis historiques et diplomatiques pour présenter un processus de négociations qui aurait été du seul ressort des dirigeants arméniens de l’époque, sans pressions de Bakou ou de la communauté internationale.

R. Kotcharian comme S. Sarkissian, qui ont été considérés par les opposants arméniens comme par Bakou comme les tenants d’un “clan du Karabagh” au pouvoir à Erevan, ont régulièrement et en vain exigé le retour de l’Artsakh à la table des négociations, s’opposant systématiquement au refus de Bakou, qui refuse de reconnaître l’Artsakh comme partie d’un conflit censé opposer l’Arménie à l’Azerbaïdjan.N. Pachinian poursuit néanmoins sur le même ton : “Le peuple de l’Artsakh ne participe pas aux élections en Arménie, il ne participe pas à la formation du pouvoir en Arménie. Il a ses propres autorités, sa propre Assemblée nationale, son gouvernement et son président et le peuple de l’Artsakh ne peut donc être représenté que par un représentant légitime”. Il a souligné qu’à chaque fois que la question de la participation de l’Artsakh aux négociations vient à l’ordre du jour, l’Azerbaïdjan fait valoir que les représentants de la prétendue communauté azérie du Haut-Karabagh devrait participer aussi comme partie de droit. “C’est un faux argument, car le statut politique des Azerbaïdjanais qui vivaient dans le Haut-Karabagh n’a pas changé du fait de conflit. Avant comme après le conflit, ils restent des citoyens de l’Azerbaïdjan, et continuent à participer aux élections organisées en Azerbaïdjan, y compris les élections présidentielles. Cela signifie que le président de l’Azerbaïdjan participe aux négociations sur la base d’un mandate que lui ont confié ces gens, qui sont donc déjà de fait impliqués dans les négociations menées par leur président”, a expliqué N.Pachinian.

Le premier ministre arménien a réitéré la disposition de son gouvernement à négocier avec I. Aliyev sous l’égide de la coprésidence du Groupe de Minsk de l’OSCE, mais se dit tenu de déployer tous ses efforts pour garantir le succès de ces pourparlers,“si toutefois nous négocions pour parvenir à une solution plutôt que pour le seul objectif de négocier”. N.Pachinyan a souligné l’importance d’une mise en oeuvre des accords passés, en faisant valoir qu’il serait vain de négocier de nouveaux accords, quand les précédents n’ont pas été respectés. Toutefois, a-t-il poursuivi, “nous nous en tiendrons à une approche constructive du processus de négociations en vue d’une résolution du conflit du Karabagh, en contribuant ainsi au renforcement de la stabilité et de la sécurité dans la région et dans le monde”. Il a rappelé qu’il n’y avait pas de solution militaire au conflit du Karabagh, tout en soulignant qu’une action militaire de la part de l’Azerbaïdjan quelle qu’elle soit recevrait une réponse “massive” des Forces armées arméniennes et de la nation entière. N. Pachinian faisait cette mise au point sur le processus de négociations du Haut Karabagh alors que le territoire connaît une flambée d’agitations sans précédent, inspirée par la Révolution de velours.

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Author: raffi

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