" nous souhaitons qu´avec la réélection de robert kotcharian, une nouvelle étape s´ouvre dans les relations entre nos deux pays " a déclaré le 1er avril ertan tezgor, directeur-adjoint du comité d´asie centrale et du caucase du ministère des affaires étrangères turc. cette déclaration du diplomate turc est la seconde ouverture du genre dans l´espace de quelques semaines à l´égard de l´arménie. la première étant le message du président turc sezer à son homologue arménien, à l´occasion de sa réélection à la tête de l´etat. bien plus qu´un simple geste protocolaire, le message de sezer revêtait une signification politique qu´il faut interpréter à la lumière de la détérioration des relations turco-américaines consécutives à la guerre d´irak. d´autant plus que l´azerbaïdjan et la géorgie ont rejoint le camp américain, alors que l´arménie a annoncé sa neutralité à cet égard, refusant de prendre position. il faut noter que ces ouvertures turques sont intervenues à un moment où la tension turco-américaine avait atteint son paroxysme. or, depuis la turquie a dû céder aux insistances américaines, et les tensions se sont quelque peu relâchées. dans le contexte de ces nouveaux développements qu´adviendra-t-il de ces timides signes turcs à l´égard de l´arménie ? tout dépendra des développements en irak ainsi que de l´état réel des relations turco-américaines, car malgré les apparences, on ne sait encore à quel point la crise récente entre les deux pays a marqué ces relations. en effet, malgré les déclarations positives des deux côtés, l´attitude sans précédent de la turquie pourrait avoir durablement brisé la trop grande confiance américaine en un partenaire stratégique réputé jusque-là pour sa fidélité. nam, bureau d´erevan.
