Le Premier ministre arménien Nikol Pashinian et le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev se sont rencontrés mardi à Davos, en Suisse, pour ce qu’ils ont qualifié de discussions « informelles » sur le conflit du Haut-Karabakh.
Dans une brève déclaration, le bureau de M. Pashinian a déclaré qu’il avait » échangé des vues » sur l’état actuel du processus de négociation dans le Karabakh et sur » les discussions à venir « .
Dans un autre message publié sur Facebook, le dirigeant arménien a déclaré que la réunion tenue en marge du Forum économique mondial avait duré environ 90 minutes.
Le service de presse d’Aliyev a publié une déclaration pratiquement identique citée par l’agence de presse Trend.
Aliyev et Pashinian se sont parlé pour la première fois en marge d’un sommet des anciennes républiques soviétiques qui s’est tenu au Tadjikistan en septembre. Depuis lors, les violations du cessez-le-feu ont sensiblement diminué autour du Karabakh et le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Les deux dirigeants se sont à nouveau entretenus lors d’un autre sommet ex-soviétique qui s’est tenu début décembre en Russie. Aliyev a déclaré par la suite que l’année 2019 verrait un «nouvel élan» au processus de paix du Karabakh.
Selon l’agence de presse russe RIA Novosti, Aliyev aurait déclaré mardi à Davos que ses conversations précédentes avec Pashinian étaient « utiles ».
Pour leur part, les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais se sont rencontrés à quatre reprises au cours des six derniers mois. Les médiateurs américain, russe et français ont semblé particulièrement encouragés par la plus récente de ces réunions qui s’est tenue à Paris le 16 janvier.
Dans une déclaration commune, les trois coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE ont déclaré que les ministres des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanian et Elmar Mammadyarov « ont convenu de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour préparer les populations à la paix ». Ils ont dit qu’une autre rencontre Aliyev-Pashinian pourrait « donner une forte impulsion à la dynamique des négociations ».
En l’absence de détails sur les négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan rendues publiques jusqu’à présent, il est difficile de savoir si les deux parties ont réduit leurs divergences sur la manière de mettre fin au conflit prolongé.
