La police cantonale bernoise a lancé ce matin une nouvelle procédure pénale pour discrimination raciale à l’encontre du président du parti des travailleurs, le Turc Dogu Perincek. Attendu en suisse demain pour s’expliquer sur les propos qu’il avait tenu en mai dernier à Lausanne et en juillet à Opfikon-Glattbrugg (ZH), il avait déjà qualifié de « mensonge des impérialistes » le génocide des Arméniens, le chef du Parti des travailleurs turcs a déclaré aux journalistes samedi avant son départ pour la suisse « je dois témoigner mardi 20 septembre à 9h rappelant « quand une enquête a été ouverte contre le professeur Yusuf Halacoglu président de l’institut turc d’histoire (TTK), je suis allé en Suisse et j’ai déclaré aux journalistes que les prétendues allégations arméniennes de genocide ne sont rien d’autres que des mensonges. L’accusation à mon encontre provient de ces propos ». Dogu Perincek a poursuivi « je suis très heureux que de telles investigations soient ouvertes parce que les occasions de montrer la réalité augmentent » ajoutant « notre lutte continuera jusqu’à ce que le Parlement suisse supprime la résolution qui reconnaît le prétendu genocide arménien. Nous violerons cette décision inquisitoire encore. Demain nous donnerons une conférence en Suisse au sujet de la question arménienne. Nous établissons une ligne de la défense pour la Turquie en Europe »a-t-il affirmé.
Puis Dogu Perincek a annoncé « j’ai pris avec moi des publications anglaises, allemandes et françaises qui montrent la réalités à propos de la question arménienne. Je montrerai ces documents au cours de mes réunions. En outre je les déposerais dans le dossier du tribunal et je les soumettrais au bureau du procureur parce qu’ils ne connaissent pas la réalité. Tout ceci nous cause des préjudices et nous le détruirons ». Mettant ses menaces à exécution, dans un discours public tenu dimanche à Liebefeld dans la banlieue de Berne, Dogu Perincek a de nouveau nié le génocide arménien et l’a qualifié de préjugé du monde occidental. C’est ce nouveau discours qui est à l’origine aujourd’hui de la nouvelle procédure pénale lancée à son encontre par la police cantonale bernoise.
