Les élèves arméniens ont repris le chemin de l’école lundi 8 novembre après deux semaines de vacances d’automne inaugurées par une reprise à la hausse des cas de contaminations au coronavirus dans tout le pays. Le gouvernement arménien avait de ce fait décidé de doubler la durée de ce congé à la fin octobre dans le cadre de ses efforts en vue d’endiguer la dernière vague d’infections. Le primaire, le secondaire et les universités ont été ainsi entièrement placés en vacances forcées pour la première fois depuis octobre 2020. Le gouvernement avait opté la semaine dernière pour les cours à distance mais s’était finalement finalement à renvoyer les élèves dans les écoles alors même que cette nouvelle vague, loin d’être jugulée, augmentait la pression sur le système hospitalier du pays. Le ministère arménien de la santé a fait état le 2 novembre de 62 nouveaux décès dus au COVID-19, un chiffre record, qui portait lundi le bilan total des morts officiellement enregistrés dans ce pays comptant un peu moins de 3 millions d’habitants à 8 037. Almast Avetisian, la principale de l’école secondaire No. 197 de Erevan, a salué la décision du gouvernement. Elle a fait savoir que la plupart de ses élèves étaient infectés soit par le coronavirus, soit par la grippe saisonnière, durant cette période de congés. “Les enfants ont pu se rétablir durant cette période et leur taux de présence est aujourd’hui très élevé”, s’est félicitée A. Avetisian interrogée par RFE/RL. Les écoliers semblaient d’ailleurs eux-mêmes ravis d’avoir pu regagner leurs classes, même s’ils admettent être gênés par le port du masque, obligatoire durant les cours et dans l’enceinte de l’école. “On apprend pas aussi bien dans les cours en distanciel que dans la salle de classe”, a ainsi commenté une écolière. La ministre de la santé Anahit Avanesian a toutefois mis en garde contre la création de nouveaux foyers épidémiques qui pourraient contraindre certaines écoles à s’en remettre une fois encore aux cours en ligne. Le 29 octobre, le ministre de la santé avait donné son accord pour que les enfants âgés de 12 ans et plus puissent être vaccinés contre le coronavirus, avec le consentement de leurs parents. A ce jour, seuls 50 mineurs sont vaccinés en Arménie, un chiffre dérisoire, mais qu’ils faut rapporter à la couverture vaccinale très basse de l’Arménie, où moins de 10 % de la population sont entièrement vaccinés. Le ministère de la santé avait indiqué dans la matinée que près de 264 000 citoyens arméniens sont entièrement vaccinés à ce jour. A.Avanesian a toutefois tenu à relativiser ces chiffres peu encourageants, en faisant valoir que le rythme des vaccinations en Arménie s’était accéléré de manière significative depuis un mois, grâce aux mesures administratives prises par le gouvernement, a précisé la ministre de la santé.
