On reparle de la centrale nucléaire de Medzamor

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Le chef de l’agence gouvernementale arménienne pour le contrôle de l’énergie atomique, Achot Martirossian, a fait état le 19 octobre d’une réunion entre le gouvernement d’Arménie et différentes organisations internationales concernant les modalités de démantèlement de la centrale nucléaire arménienne controversée de Medzamor. A cet effet, un rapport doit être préparé avec les partenaires américains et européens, établissant les motifs nécessitant une telle mesure. La centrale de Medzamor, située à une trentaine de kms à l’ouest de Erevan, appartient à la première génération des centrales soviétiques et est pour cette raison dans le collimateur des Occidentaux, qui doutent de sa sûreté. L’Arménie insiste en revanche pour prolonger le maintien en activité de cette centrale d’une capacité de 880 megawatts qui fournit 40% de son électricité. Construits en 1976, les deux réacteurs de la centrale de Medzamor s’élèvent dans une région à haute sismicité, traversée par des lignes de faille dont l’une avait provoqué le séisme de Spitak du 7 décembre 1988. La centrale n’avait pas été affectée par ce tremblement de terre qui avait fait au moins 25 000 morts, mais la décision avait été prise de la fermer, les pénuries énergétiques contraignant toutefois les autorités de l’Arménie désormais indépendante à décider le redémarrage de l’un des réacteurs en 1995. Les assurances prodiguées à maintes reprises par les autorités arméniennes concernant la fiabilité de la centrale n’ont pas dissipé les craintes quant aux risques que représente une telle installation dans la région la plus densément peuplée d’Arménie. Des risques d’ailleurs ressentis plus vivement à l’étranger, et singulièrement chez le voisin turc, qui en fait volontiers un enjeu politique, qu’en Arménie même. L’UE a déployé tous ses efforts pour convaincre l’Arménie de fermer l’unique réacteur aujourd’hui en activité, d’une capacité de 440 megawatts, mettant en avant les risques liés à sa situation géographique, sa vétusté et à la nécessité de l’alimenter par la voie des airs en combustible nucléaire. Les officiels arméniens insistent sur le fait que la centrale a été construite par les ingénieurs soviétiques de façon à résister à des séismes de force 8 à 9 sur l’échelle de Richter, et que si son réacteur de type VVER-440 est de conception similaire à celui de Tchernobyl, il est néanmoins plus sûr. Faute de ressources énergétiques alternatives, soumise qui plus est à un blocus terrestre exercé par l’Azerbaïdjan et son allié turc qui l’écartent des projets de coopération régionale dans le domaine de l’énergie et des communications, l’Arménie n’est pas décidée à se plier aux exigences de l’UE. En juin 2004, l’UE avait gelé un crédit de 100 millions d’euros à l’Arménie, pour sanctionner son peu d’empressement à prendre des mesures pour fermer la centrale. Mais tant que l’Arménie ne disposera pas des ressources permettant de lui fournir l’équivalent de la production électrique de la centrale, qui bénéficie d’ailleurs du soutien de la Russie, principal pourvoyeur en combustible nucléaire, elle fera tout son possible pour en repousser la durée de vie.

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Author: raffi

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