Panorama
« L’Azerbaïdjan n’a pas gagné, mais l’Arménie a perdu », a déclaré le politologue Levon Melik-Shahnazarian dans sa conférence de presse d’aujourd’hui commentant la résolution votée par l’Assemblée Générale des Nations unies. Selon lui, l’intitulé même du texte prouve qu’il est contre les Arméniens et dessert seulement leurs intérêts. Le vote de cette résolution n’est pas une victoire pour l’Azerbaïdjan, bien qu’elle le clame partout.
« En outre, les pays membres du Groupe de Minsk de l’OSCE, la Russie, les Etats-Unis et la France qui tiennent une place importante sur le plan international, ont voté contre, » a déclaré l’analyste politique ajoutant que les grandes puissances telles que la Chine ou l’Angleterre n’ont pas voté pour mais se sont abstenues.
Shahnazarian indique que le texte comporte neuf points et qu’ils peuvent être facilement réfutés ou ignorés. Par exemple, le paragraphe concernant les frontières internationalement reconnues de l’Azerbaïdjan et qui doivent être protégées, alors qu’un politicien avait dit en 1993, lorsque l’Azerbaïdjan est devenu pays membre de l’ONU, que le Haut-Karabakh n’en faisait pas partie.
En ce qui concerne l’élection d’Ilham Aliev au printemps prochain, il ajoute :
« Ce qui est prévu en Azerbaïdjan au printemps n’est pas une élection présidentielle, mais la désignation d’une personne nommée Ilham Aliev ». « Aujourd’hui, aucun président de la CEI n’est aussi solidement ancré que Ilham Aliev ». Par conséquent, selon lui, tout restera à l’identique que ce soit en politique étrangère ou en politique intérieure, et il ne faut pas s’attendre à une quelconque modification.
Selon le politologue, il n’y a pas d’opposition sérieuse en Azerbaïdjan, et en outre, il n’est pas prévu d’union des quelques forces de l’opposition existantes pour faire contrepoids à l’actuel Président. « Il n’y a aucune mention à ce sujet. Aussi, dans ces élections, la bataille portera pour la deuxième place seulement ».
L’expert politique est convaincu qu’après la fin du mandat d’Ilham Aliev, son épouse, et plus tard son fils, se présenteront aux élections présidentielles ; tant qu’il y aura du pétrole en Azerbaïdjan, le clan Aliev gardera une position forte dans ce pays.
Radio Publique d’Arménie
Traduction Gérard M.
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source: Radiolour