L’écrivain turc Orhan Pamuk pourrait faire l’objet d’une nouvelle poursuite en justice pour avoir insulté l’armée turque dans un entretien accordé à un journal allemand, annoncent ses éditeurs.
Orhan Pamuk est déjà jugé au titre de l’article 301 du nouveau Code pénal pour avoir déclaré à un journal suisse que personne n’osait évoquer dans son pays le massacre présumé d’un million d’Arméniens pendant la Première guerre mondiale et le décès de 30.000 Kurdes ces 20 dernières années. Le procès, qui a débuté ce mois-ci, a été ajourné au 7 février.
Selon Nihat Tuna, de la maison d’édition Iletisim Yayinlari, le procureur du tribunal d’Istanbul qui poursuit Pamuk pour insulte à l’identité turque et violation de l’article 301 a ouvert une nouvelle information judiciaire en vertu du même article. « C’est une enquête préliminaire. Cela ne signifie pas qu’un autre procès va s’ouvrir contre Pamuk », a toutefois précisé Tuna.
Le quotidien Vatan rapporte que l’Association des avocats, nationaliste, a demandé au parquet d’inculper Orhan Pamuk au titre de l’article 301, qui sanctionne toute insulte à l’identité, à l’armée ou au parlement turcs d’une peine de prison pouvant atteindre trois ans, pour des propos qu’il a tenus au quotidien allemand Die Welt.