Ouverture du procès des attentats d’Istanbul en Turquie

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Le procès d’attentats sanglants imputés au réseau Al-Qaïda a Istanbul en novembre 2003 a repris lundi 20 mars dans la confusion devant un tribunal stambouliote, l’un des organisateurs supposés des attaques ayant réfuté l’identité lui étant attribuée.

« Je m’appelle Ekrem Özel, je suis citoyen turc, mon père s’appelle Aydar, ma mère Hatice », a déclaré le prévenu devant une cour estomaquée, qui s’attendait à entendre la déposition de Louai Sakka, un Syrien arrêté en août dans le sud-est de la Turquie et accusé d’être un membre important d’Al-Qaïda en Turquie.

Sakka a été interpellé par la police turque au terme d’une enquête sur un projet d’attentat visant des navires de croisières israéliens à Antalya (sud).

Le Syrien était alors en possession de documents d’identité au nom d’Ekrem Özel.

Des documents retrouvés lors d’une perquisition dans sa villa ont, selon la police, permis d’établir le rôle prépondérant joué par Sakka dans les attentats d’Istanbul, qui ont visé deux synagogues, le consulat du Royaume-Uni et le siège de la banque britannique HSBC.

Ils avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

Les juges, qui n’ont pas fait de commentaires sur l’identité revendiquée par le prévenu, ont décidé après une courte pause de joindre son procès, qui débutait aujourd’hui, à celui des 71 accusés en cours de jugement depuis juin 2004 pour les attentats d’Istanbul.

Ils ont également expulsé l’impétrant, qui refusait de se lever devant la cour, jugeant cette marque de respect contraire à ses « convictions » et accusant les magistrats d’être des « menteurs ».

« Ils ont peur de Dieu, ils ne veulent pas écouter », a clamé Sakka à sa sortie, sous escorte de gendarmes, du tribunal.

A la reprise de l’audience, l’avocat de la défense Ilhami Sayan a entretenu la confusion en affirmant « douter que la personne présentée au tribunal soit Louai Sakka », tout en reprochant aux juges de ne pas avoir mis un interprète à la disposition du prévenu.

« Sakka était un homme grand et fin, celui-là est petit et rond », a assuré Me Sayan, qui assure la défense de Hamed Obysi, un autre Syrien arrêté en août et soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre Al-Qaïda et ses militants en Turquie.

Le ministère public a réclamé en février la prison à vie pour Sakka et de 15 à 35 ans d’emprisonnement pour Obysi.

De nombreux autres avocats ont réclamé la libération provisoire de leurs clients, estimant que le procès était désormais voué à traîner en longueur avec l’adjonction des dossiers Sakka et Obysi.

Les juges ont ordonné la libération provisoire de cinq des 31 prévenus encore détenus -hormis les deux Syriens- et ont fixé la prochaine audience au 22 mai.

raffi
Author: raffi

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