Un sommet de l’Unesco réunissant des dirigeants des pays des Balkans, sur le thème de la conservation du patrimoine culturel, s’est ouvert jeudi 1er juin 2006 par un appel du président croate à la paix et la coopération dans cette région secouée par des conflits dans les années 1990.
« Aujourd’hui les Balkans ne sont plus synonymes de conflits, d’érections de murs (de séparation) et de manque de coopération. Nous partageons tous, non seulement une proximité géographique mais de plus en plus d’objectifs européens communs », a affirmé le président croate Stipe Mesic, dans son discours d’ouverture.
Accueilli à Opatija, sur la côte croate, ce forum annuel, lancé il y a trois ans, réunit des chefs d’Etat et dirigeants de la région en présence du directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, Koïchiro Matsuura.
Le sommet « a pour objectif principal de promouvoir une vision commune du patrimoine culturel de l’Europe du Sud-Est », a-t-on souligné.
Outre M. Mesic, participent les présidents albanais, bulgare, macédonien et monténégrin, ainsi que le président en exercice de la présidence tripartite bosniaque.
La Serbie, la Turquie, la Roumanie, la Grèce et la Slovénie y sont également représentées.
Tous ces pays aspirent à adhérer à l’Union européenne et sont à des divers stades de rapprochement.
Une « Stratégie sur les corridors culturels en Europe du Sud-Est » sera présentée lors de cette conférence.
Elle définira des actions conjointes en faveur du patrimoine partagé par les pays des Balkans.
En matière de sauvegarde du patrimoine dans les Balkans, l’Unesco a notamment contribué à la reconstruction en 2004 du vieux pont de Mostar, en Bosnie-Herzégovine, détruit par un bombardement en 1993.