Le Premier ministre Nikol Pachinian s’est entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine mercredi 12 janvier, au lendemain de nouveaux combats meurtriers à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le Kremlin a indiqué que les deux hommes ont discuté de « la situation actuelle autour du Haut-Karabakh » et de la mise en œuvre des accords conclus par l’Arménie et l’Azerbaïdjan sous l’égide de la Russie. Ils ont également parlé de l’opération de maintien de la paix menée actuellement au Kazakhstan par l’Organisation du traité de sécurité collective dirigée par la Russie, a-t-il ajouté.
Le service de presse du gouvernement arménien a publié une déclaration pratiquement identique sur l’appel téléphonique.
Les déclarations ne mentionnent pas explicitement les violents combats de mardi qui ont fait un mort parmi les soldats azerbaïdjanais et trois parmi les soldats arméniens.
Ils ont éclaté sur une section de la frontière séparant la province arménienne de Gegharkunik du district de Kelbajar, à l’ouest du Karabakh. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés d’avoir provoqué l’affrontement qui aurait impliqué l’artillerie et des drones d’attaque.
Le ministre azerbaïdjanais de la Défense, Zakir Hasanov, et son homologue turc, Hulusi Akar, ont discuté de ces incidents lors d’un appel téléphonique. « Comme toujours, les forces armées turques se tiennent aux côtés de l’Azerbaïdjan », aurait déclaré Hulusi Akar au cours de la conversation.
L’armée azerbaïdjanaise a déclaré mercredi que ses positions à Kelbajar ont été soumises à de nouveaux tirs arméniens pendant la nuit.
Le ministère arménien de la Défense a indiqué qu’il n’y avait pas eu d’escarmouches dans la nuit dans la région. Le maire d’un village frontalier arménien, Verin Shorzha, a déclaré au service arménien de RFE/RL qu’il n’avait pas entendu de coups de feu après les combats de mardi.
Poutine a tenu une réunion trilatérale avec Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev à Sochi le 26 novembre. M. Pachinian et M. Aliyev se sont engagés à apaiser les tensions à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en lançant un processus de démarcation de la frontière sous médiation russe.
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