Pachinian ne p arvient pas à convaincre l’opposition concernant le futur traité de paix arméno-azéri

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Les efforts renouvelés des autorités arméniennes visant à dissiper les soupçons concernant leur position jugée trop conciliante dans les préparatifs du traité de paix arméno-azéri voulu par Bakou se sont soldés par un échec, l’opposition, massivement mobilisée depuis le 1er mai, ne semblant gère convaincue par leurs arguments. En mars, Bakou avait présenté à Erevan un plan en cinq points censé servir de socle à un traité de paix durable entre les deux pays du Sud Caucase. L’un de ces cinq points, relatif à une reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale, avait plus particulièrement suscité l’inquiétude des milieux de l’opposition, qui y voit la porte ouverte à un abandon du Haut-Karabagh par l’Aménie. D’autant que le gouvernement arménien a affirmé que le plan de Bakou lui semblait acceptable en principe, ouvrant ainsi la voie à des négociations bilatérales dont le coup d’envoi était donné le 6 avril à Bruxelles, où se rencontraient le premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azéri Ilham Aliev, sous l’égide du président du conseil européen Charles Michel. Les autorités arméniennes ont toutefois révélé au début du mois qu’elles avaient à leu tout présenté un plan en six points censés être intégrés à l’agenda des discussions. Elles avaient fait savoir que les propositions avaient trait au statut futur du Karabagh et à la sécurité de sa population majoritairement arménienne. Edmon Marukian, qui a été récemment promu ambassadeur itinérant par Pachinian, dont il fut longtemps l’allié politique avant de se ranger timidement dans l’opposition, en 2018, à la tête de son parti Arménie lumineuse, a permis d’en savoir un peu plus sur les propositions arméniennes dans une interview accordée à la Télévision publique arménienne diffusée vendredi. Il a en particulier, souligné que Erevan aurait clairement fait comprendre à Bakou que “les questions sur les garanties de sécurité des Arméniens du Haut-Karabagh, su le respect de leurs droits et libertés et sur la détermination d’un statut final du Haut-Karabagh sont fondamentale pour la partie arménienne”. Marukian ajoutait qu’il désapprouvait les allégations de l’opposition selon lesquelles le premier ministre Nikol Pachinian serait prêt à accepter tous les termes azerbaïdjanais de l’accord prévu. Pachinian avait provoqué une montée en puissance des manifestations anti-gouvernementales lorsqu’il avait déclaré le 13 avril dernier, que la communauté internationale faisait pression sur l’Arménie pour “rabaisser la barre” sur la question du statut et s’était montré disposé à se plier à de telles pressions. Réagissant aux propos de Marukian, les leaders des deux principales alliances d’opposition orchestrant l’actuelle campagne de manifestations se sont dits convaincus, plus encore, de ce que Pachinian souhaitait aider l’Azerbaïdjan à reprendre le total contrôle du Karabagh. “Nikol Pachinian peut-il ouvertement affirmer que l’Artsakh [Karabagh] ne pourra jamais faire partie de l’Azerbaïdjan et qu’ils ne peuvent discerner aucune sorte de solution dans ces lignes?” s’est ainsi exclamé l’un d’entre eux, Ishkhan Saghatelian, lors d’une conférence de presse ce weekend en ajoutant : “Tout ceci n’est rien d’autre que de la manipulation !” La position de Pachinian avait été aussi dénoncée par Levon Zurabian, un proche collaborateur de l’ancien président Levon Ter-Petrossian qui a longtemps prôné une solution de compromis au conflit du Karabagh. Zurabian a déploré que le gouvernement de Pachinian n’ait pas spécifié le statut du Karabagh et les mécanismes pour le déterminer qui soient acceptables pour la partie arménienne. Il n’a pas non plus indiqué de façon claire que la question devait s’inscrire à l’agenda des pourparlers de paix avec Bakou, a-t-il écrit sur sa page Facebook. “Il est devenu clair une fois encore pour nous aujourd’hui que l’Arménie a un gouvernement qui ne comprend rien à la diplomatie et qui est absolument insane”, a ajouté l’opposant, en précisant qu’ « il est apparu que l’Arménie n’a aucune idée de ce qu’elle entend inclure au traité de paix ou de ce qu’elle compte changer dans les propositions de l’Azerbaïdjan”. Le ministre azerbaïdjanais des affaires étrangères Jeyhun Bayramov avait dit le 10 mai que le document présenté par Erevan “ne saurait passer pour des propositions”, ce qui avait provoqué une vive réaction de Pachinian, qui s’était plaint de ce que Bakou voulait que les pourparlers de paix prévus sur l’accord de paix ne s’appuient que sur ses seules propositions et idées.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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