le parti république avait promis qu´à compter du lundi 10 juin, il perturberait pendant trois jours les séances du parlement si la question de la destitution du président kotcharian n´était pas inscrite à son ordre du jour. hé bien la séance de mardi a failli dépasser ses espérances : les députés pro-gouvernementaux et ceux de l´opposition ont en effet évité d´extrême justesse la bagarre générale.
depuis lundi en effet des députés de l´opposition occupent la tribune présidentielle du parlement et refusent d´obtempérer aux injonctions du président de l´assemblée aram khatchatrian qui s´époumone en vain pour ramener le calme mais qui ne cède pas sur la cause de cette fronde : la discussion sur la destitution de kotcharian. l´affaire a failli mal tourné lorsque l´un des supporters du président a frappé à la face le député de l´opposition aramayis barséghian. il ne s´en ait alors fallu d´un cheveu que les députés se mettent une peignée… c´est l´intervention de hagop hagopian, député du groupe hayastan réputé neutre et proche des yerkrapahs (anciens combattants du karabagh), qui a permis d´éviter le pugilat. après avoir dénoncé les abus de la majorité présidentielle, il a en effet préféré quitter la salle plutôt que de répondre aux insultes qui lui étaient proférées. ce refus de la provocation, s´il a eu des vertus apaisantes, n´a cependant pas réussi à calmer totalement les esprits et vartan ayvazian, ministre de l´environnement, dont le discours était pourtant programmé, a été physiquement empêché par l´opposition de prendre la parole. de plus, l´annonce faite par le président du parlement khatchatrian concernant l´interdiction des armes à feu dans l´enceinte de l´assemblée a failli de nouveau jeter de l´huile sur le feu. certains députés sont en effet connus pour venir armer aux séances du parlement.
cette situation a été formellement condamnée par le président kotcharian qui en a rendu responsable l´opposition, taxé de hooliganisme. il a menacé de prendre des mesures appropriées, sans préciser lesquelles, si les députés ne parvenaient pas à surmonter la crise.
albert bazeyan, l´un des principaux meneurs de la fronde s´est quant à lui dit déterminé à continuer à perturber les travaux du parlement jusqu´à ce qu´il soit fait écho à la demande concernant l´ordre du jour des débats, qu´il estime légale. il a par ailleurs mis en garde contre les pressions physiques qui pourraient s´exercer contre les députés qui occupent la tribune présidentielle.
