Pas d’effets secondaires, à ce jour, pour les bénéficiaires arméniens du vaccin russe Sputnik V

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La Russie avait été le premier pays à produire un vaccin contre le covid-19, dès l’automne dernier, et l’un des premiers à lancer une campagne de vaccination. Une précipitation qui avait suscité le scepticisme de plusieurs membres de la communauté scientifique internationale, qui reprochaient aux spécialistes russes d’avoir sauté une, voire deux étapes nécessaires ailleurs à l’homologation d’un vaccin, même si celui contre le coronavirus, avec tous les moyens engagés, a été conçu et produit par les différents laboratoires et groupes pharmaceutiques en lice, plus rapidement qu’aucun autre jusque là. Face à cette méfiance internationale, attribuée par Moscou à une traditionnelle méfiance à l’encontre de out produi ou action russe, le Kremlin oppose une confiance sans faille pour ce vaccin dont le nom renvoie à la conquête spaciale russe, point fort de la science et de la technologie russes, et qui a été lancé à grands renforts de publicité, la propre fille du président russe Vladimir Pöutine ayant été parmi les premiers citoyens russes à se l’être fait administrer, alors que le pays fait face à une deuxième vague de l’épîdémie, avec une moyenne de 25 000 cas au moins chaque jour depuis près d’un mois. La Russie peut compter aussi sur le soutien de nombre de pays qui ont moins de « préjugés » la concernant et qui ont d’ores et déjà acheté ou commandé des millions de doses de Spoutnik V. L’Arménie n’est pas oubliée et la livraison de doses de vaccin Spoutnik V à ce pays allié s’inscrit dans le cadre de l’aide humanitaire fournie par Moscou dans la foulée de l’accord de cessez-le-feu que la Russie a arraché le 9 novembre à l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Après avoir fait la démonstration de sa force en dépêchant quelque 2 000 soldats russes dans le Haut Karabagh pour veiller au respect de la trêve, la Russie s’essaie au « soft power » pour séduire une Arménie humiliée par la défaire, et le Sputnik V en fait partie. Pour dissiper d’éventuelles inquiétudes que les avis d’experts étrangers n’auraient pas manqué de faire naître en Arménie, le ministère arménien de la santé a annoncé que toutes les personnes qui s’étaient vu administrer en Arménie le Sputnik V russe se portaient bien et ne manifestaient aucun effet secondaire. Les p^remières doses de Sputnik V avaient été livrées à l’Arménie par le gouvernement russe fin novembre, alors que le pays faisait face à une reprise de l’épidémie consécutive à la guerre. Depuis, le nombre moyen de cas de personnes infectées par le covid-19 se stabilise autour de 500 à 600 par jour, soit bien moins que la Géorgie, qui était pourtant classée, jusqu’en septembre, parmi les meilleurs élèves de la planète dans la lutte contre la pandémie, et que l’Azerbaïdjan, qui affichait des chiffres de contamination bien inférieurs à ceux de l’Arménie, pourtant deux fois moins peuplée, avant la guerre, et qui depuis la fin des hostilités, a vu la courbe des contaminations grimper en flèche… un effet de la guerre sans doute, mais aussi de la politique du régime de Bakou, dont on se demande s’il n’avait pas consédéré ces chiffres liés au virus comme un secret défense avant et pendant la guerre contre les Arméniens ! Les premiers bénéficiaires du vaccin russe en Arménie ont été le personnel de santé, à commencer par les responsables du ministère arménien de la santé, et le ministre Arsen Torosyan en personne, en vue d’“instiller la confiance parmi la population et d’éviter de possibles manipulations” dans la mesure où la vaccin n’avait pas encore été dûment enregistré à l’époque, même s’il avait passé tous les test cliniques confirmant son inocuité et efficacité, affirme-ton à Erevan. Le ministère arménien de la santé en a profité pour exprimer sa profonde reconnaissance à la Fédération de Russie pour cette coopération mutuellement avantageuse dans la lutte contre les maladies infectieuses, dont le COVID-19.
Dans le même temps, et sans lien avec cette campagne de vaccination, le ministère arménien de la santé s’est vu désavouer par le Parlement arménien dans sa campagne de lutte contre le tabagisme. Le Parlement arménien a en effet approuvé mardi 29 décembre à l’unanimité un amendement au projet de loi à l’initiative du ministère de la santé voté en février qui devait interdire à partir de début 2021 interdire la vente de cigarettes et de produits substitutifs dans les grandes surfaces et les kiosques du pays. Cette mesure a été repoussée d’un an par les députés, au grand dam du ministère de la santé, qui avait déjà vu l’interdiction de fumer dans les cafés et restaurants et autres lieux publics repoussés jusqu’en mars 2022. Les députés font valoir l’argument économique, dans un pays durement frappé par la crise du coronavirus et par la guerre. Il ne semble pas que l’hypothèse, émise en avril dernier, par certains chercheurs et épidémiologistes, selon laquelle la nicotine pourrait constituer une protection contre le covid-19, ait été prise en compte par les députés arméniens pour justifier le sursis accordé aux fumeurs, ni d’ailleurs par le ministère arménien de la santé. Si elle reste très controversée, cette hypothèse a néanmoins été prise au sérieux par le ministère français de la santé, qui finançait en grandeur réelle une étude sur plusieurs mois relative aux mérites éventuels de la nicotine dans la lutte contre le covid. Depuis novembre, quelque 1 500 membres non fumeurs du personnel soignant français sont patchés à la nicotine afin de vérifier ou infirmer les études de certains chercheurs qui avaient constaté que les fumeurs semblaient moins vulnérables au coronavirus.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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