Pashinian fait face à des protestations au cimetière militaire arménien

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Quatre douzaines de parents en colère de soldats arméniens tués lors de la guerre de 2020 dans le Haut-Karabakh ont été arrêtés mercredi alors qu’ils tentaient d’empêcher le Premier ministre Nikol Pashinian de déposer des fleurs lors de la principale cérémonie militaire d’Arménie.
M. Pashinian, d’autres hauts fonctionnaires et des membres de son équipe politique se sont rendus au Panthéon militaire de Yerablur, à Erevan, dans le cadre des cérémonies officielles marquant le 31e anniversaire de la déclaration d’indépendance du pays vis-à-vis de l’Union soviétique.
Plusieurs dizaines de parents de soldats morts au combat se sont rassemblés à l’entrée principale de Yerablur pendant la nuit pour tenter de perturber la cérémonie de dépôt de gerbes. Ils rendent Pashinian responsable de la mort de leurs fils et d’au moins 3 800 autres soldats arméniens tués au combat. Nombre de ces soldats ont été enterrés à Yerablur.
La police anti-émeute a dispersé les manifestants peu avant l’arrivée des officiels conduisant Pashinian au panthéon. Les hommes et les femmes en deuil, portant pour la plupart des vêtements noirs, ont été traînés, forcés à monter dans des véhicules de police et à partir. Ils ont tous été libérés après la cérémonie.
« Vous avez tous vu avec quelle sauvagerie ils nous ont attaqués », a déclaré l’une des mères protestataires. « Ils ne se sont pas contentés de nous traîner. Ils nous ont aussi frappés. »
Les vidéos de l’incident ont provoqué un tollé sur les médias sociaux. La police arménienne a publié une déclaration pour défendre ses actions et dire qu’elles ne doivent pas être « utilisées à des fins politiques. » La déclaration disait en même temps que le chef de la police nationale, Vahe Ghazarian, a ordonné une enquête interne sur l’usage de la force.
Vahan Hovannisian, un avocat représentant les parents, a condamné « les actions illégales des agents de police. » Un groupe civique arménien, l’Union des citoyens informés, a également accusé la police d’avoir fait un usage excessif de la force.
Le même groupe de parents a régulièrement manifesté à Erevan depuis avril. Les protestations ont été déclenchées par les remarques de M. Pashinian en réponse aux critiques persistantes de l’opposition sur sa gestion de la guerre dévastatrice.
« Ils [les critiques] disent maintenant : « Auraient-ils pu éviter la guerre ? » ». Pashinian a déclaré au parlement arménien le 13 avril. « Ils auraient pu éviter la guerre, à la suite de quoi nous aurions connu la même situation, mais bien sûr sans les pertes humaines. »
Les familles protestataires affirment que Pashinian a ainsi publiquement admis avoir sacrifié des milliers de vies. Elles ont soumis un « rapport de crime » pertinent au bureau du procureur général d’Arménie le 18 avril.
Le bureau a demandé à d’autres organismes chargés de l’application de la loi d’interroger M. Pashinian et de décider s’il y a lieu d’engager des poursuites pénales contre le Premier ministre. Ce dernier n’a toujours pas été convoqué par eux pour être interrogé.

La rédaction
Author: La rédaction

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