Le gouvernement arménien a indiqué jeudi que le premier ministre Nikol Pashinian pourrait ne pas assister au prochain sommet des dirigeants de la Russie et d’autres États ex-soviétiques membres de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).
Le vice-ministre des affaires étrangères, Vahan Kostanian, a déclaré que M. Pashinian n’avait pas encore décidé s’il assisterait au sommet qui se tiendra à Minsk le 23 novembre. « Lorsque la décision sera prise, le public en sera informé », a-t-il déclaré à la presse
« En théorie, l’Arménie peut y participer ou non », a déclaré M. Kostanian, interrogé sur l’éventualité d’un boycott du sommet.
M. Pashinian a refusé de participer au sommet de la Communauté des États indépendants (CEI), un groupement plus large et plus souple d’États ex-soviétiques, qui s’est tenu au Kirghizstan le 13 octobre. Mercredi, le secrétaire du Conseil de sécurité, Armen Grigorian, a lui aussi boudé une réunion de ses homologues de la CEI à Moscou et a rencontré à la place un diplomate américain en visite.
Au début de l’année, l’Arménie a également refusé de participer aux exercices militaires de l’OTSC et a boycotté une réunion des ministres de la défense de l’alliance dirigée par la Russie.
Les relations de l’Arménie avec l’OTSC et son principal membre, la Russie, n’ont cessé de se détériorer ces dernières années, Erevan se plaignant de plus en plus du manque de soutien de ses alliés dans le conflit avec l’Azerbaïdjan. Les tensions entre Erevan et Moscou se sont encore accrues après l’offensive militaire menée par l’Azerbaïdjan les 19 et 20 septembre dans le Haut-Karabakh. La semaine dernière, le ministère russe des affaires étrangères a accusé l’administration de M. Pashinian de « détruire » systématiquement les relations russo-arméniennes.
Malgré l’aggravation du fossé, M. Pashinian n’a pas encore annoncé son intention de retirer son pays de l’OTSC ou d’exiger le retrait des troupes russes.
