Le Premier ministre Nikol Pashinian a proposé de tenir des discussions « urgentes » avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev afin d’éviter une nouvelle flambée de violence dans la zone de conflit du Haut-Karabakh.
M. Pashinian a fait cette offre lors d’appels téléphoniques avec le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président iranien Ebrahim Raisi, rapportés par son bureau samedi. Il les a appelés dans un contexte de tensions croissantes le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et de la « ligne de contact » du Karabakh.
Le gouvernement arménien affirme que l’Azerbaïdjan y a massé des troupes en vue d’une éventuelle préparation à un nouvel assaut militaire de grande envergure. Jeudi, M. Pashinian a exhorté la communauté internationale à prendre des « mesures très sérieuses » pour contrecarrer les plans présumés de Bakou.
« Le Premier ministre Pashinian a exprimé sa volonté de tenir des discussions urgentes avec le président de l’Azerbaïdjan en vue de réduire les tensions, peut-on lire dans une déclaration du gouvernement sur son appel avec M. Macron, qui aurait eu lieu vendredi en fin de journée. Il a également réaffirmé sa reconnaissance de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan lors des réunions d’octobre 2022 et de mai 2023 avec M. Aliyev, auxquelles M. Macron a assisté.
Le bureau de M. Pashinian a publié un compte-rendu pratiquement identique de sa conversation séparée avec M. Scholz et M. Raisi. Il a déclaré que les dirigeants français et allemands se sont engagés à continuer à soutenir « les efforts visant à établir la paix et la stabilité dans la région ». Il n’a pas été précisé si le président essaierait d’organiser un nouveau contact avec M. Aliyev, comme le souhaitait M. Pashinian.
Vendredi, trois hauts fonctionnaires azerbaïdjanais ont rencontré des diplomates étrangers basés à Bakou pour accuser l’Arménie de multiplier les « provocations militaires », d' »imiter » les pourparlers de paix et de continuer à fomenter le « séparatisme » au Karabakh. Le ministère arménien des affaires étrangères a rejeté ces accusations, les qualifiant de « complètement fausses ».