Le Premier ministre Nikol Pachinian semble avoir suggéré que l’Azerbaïdjan traîne les pieds pour conclure un traité de paix avec l’Arménie, comme le souhaite la communauté internationale.
« Nous restons attachés à notre programme de paix dans le cadre des trois principes déjà convenus et nous espérons que les événements récents dans la région et les pays de la région ne signifieront pas en fin de compte que le processus de paix est artificiellement retardé », a déclaré N. Pachinian, le 18 décembre, en fin de journée. « Si ce point de vue est plus fondé, il doit susciter une très grande inquiétude », a-t-il ajouté lors d’une réception de fin d’année organisée au ministère arménien des Affaires étrangères.
Le ministre des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a déclaré à la fin du mois dernier que l’Azerbaïdjan n’était « pas sincèrement intéressé par la paix et la stabilité dans notre région ». Il a évoqué les menaces d’action militaire proférées par Bakou à l’encontre de l’Arménie et son refus de participer aux pourparlers de paix de haut niveau organisés par l’Union européenne et les États-Unis.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a annulé à deux reprises les discussions avec N. Pachinian que le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, avait prévu d’organiser en octobre. Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, s’est également retiré d’une réunion prévue le 20 novembre avec A. Mirzoyan à Washington. Bakou a accusé les puissances occidentales de parti pris pro-arménien et a proposé des négociations directes avec Erevan.
Lors de sa rencontre avec C. Michel lundi, le nouvel ambassadeur d’Arménie auprès de l’UE, Tigran Balayan, a affirmé que l’Azerbaïdjan avait annulé les sommets d’octobre dans le cadre de ses « tentatives permanentes de faire dérailler le processus de paix ». T. Balayan aurait également exhorté l’UE à contribuer à garantir « le retour de Bakou à la table des négociations ».
James O’Brien, secrétaire d’État adjoint américain pour l’Europe et l’Eurasie, s’est rendu à Bakou au début du mois pour tenter de convaincre les dirigeants azerbaïdjanais de reprogrammer la réunion annulée des ministres des Affaires étrangères. Les parties en conflit n’ont pas encore annoncé d’accord à cet effet.
Des responsables arméniens ont laissé entendre au début de l’année qu’Aliev était réticent à signer un accord de paix qui exclurait les revendications territoriales de l’Azerbaïdjan à l’égard de l’Arménie. Le dirigeant azerbaïdjanais a déclaré à la fin du mois dernier qu’Erevan lui-même « fait traîner artificiellement le processus ».
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