Les Etats-Unis ont appelé Chypre et la Turquie à la retenue sur le dossier des prospections pétrolières au large des côtes chypriotes, invitant les deux parties à oeuvrer à la réunification de l’île avec l’ONU.
« Ce que nous aimerions, c’est que les deux parties s’abstiennent de toute action susceptible d’être mal interprétée par l’autre et que la transparence soit complète », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack.
Les Etats-Unis souhaitent « qu’il n’y ait pas de malentendu susceptible de provoquer un incident », a ajouté le porte-parole, interrogé sur la récente hausse de tension entre Nicosie et Ankara depuis la signature par Chypre d’accords avec le Liban pour délimiter ses frontières maritimes afin de faciliter une future exploration de pétrole ou de gaz naturel.
« En fin de compte, ce qui est nécessaire c’est que les deux parties retournent à la racine de leur différend », a-t-il déclaré. « Il y a une issue possible, par le biais de l’ONU ».
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi la partie nord de l’île.
La Turquie a enjoint mardi l’Egypte et le Liban de geler l’application des accords avec Chypre, Ankara estimant qu’ils portent atteinte aux droits de la RTCN (République turque de Chypre du Nord), l’entité autoproclamée créée par les Chypriotes turcs au nord de l’île et reconnue seulement par Ankara.
Pour montrer son mécontentement, la Turquie a envoyé des navires du guerre patrouiller non loin des côtes chypriotes, une mesure qualifiée de « provocation » par le gouvernement chypriote.