« La bêtise et la haine sont-elles sans limite ? Cette question date de la nuit des temps. Elle se repose une nouvelle fois après l’odieuse profanation du mémorial du génocide arménien (lundi dernier) qui sera inauguré le 24 avril prochain à Lyon. Qui peut encore nier la réalité du génocide arménien ? C’est un fait historique avéré : entre 1915 et 1916, entre 1.200.000 et 1.500.000 Arméniens ont été déportés et massacrés par le gouvernement Jeune Turc. Je me bats depuis longtemps à l’Assemblée nationale pour que la négation du génocide arménien soit punie comme l’est la négation de la shoah. Il ne s’agit pas d’écrire une histoire officielle. Il s’agit de veiller à ce que la mémoire de ces millions de disparus ne soient pas souillée par des fous de tous bords et que leurs descendants ne vivent pas cette négation comme une seconde mort. Je ne pourrais pas être à Lyon le 24 avril pour l’inauguration de ce monument. Je serais ce jour là en effet à Erevan pour participer aux cérémonies officielles en mémoire du génocide. J’aimerais pouvoir annoncer à cette occasion à mes amis d’Arabkir (avec qui le Plessis-Robinson est jumelée) et à Garegin II, Catholicos de tous les Arméniens, que toute la France est derrière eux en ce jour de deuil et de souvenir pour ce petit pays qui fut tant de fois martyrisé… »
