L’Iran n’exclut pas de coopérer militairement avec la Turquie contre les rebelles séparatistes kurdes retranchés dans le nord de l’Irak, a affirmé vendredi à Istanbul le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Reza Bageri.
« La Turquie et l’Iran doivent coopérer sur la question du PKK », a déclaré M. Bageri à un groupe de journalistes, faisant référence aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui utilisent le nord de l’Irak comme base arrière pour leurs opérations en territoire turc.
Interrogé sur la possibilité d’une coopération militaire, M. Bageri a répondu que « toute forme de coopération est possible ».
Le diplomate s’est cependant gardé de soutenir les menaces turques d’intervention dans le nord de l’Irak.
« Nous sommes contre tous les groupes terroristes. Nous sommes contre l’utilisation du territoire de (pays) voisins pour faire peser des menaces », a-t-il dit.
Outre le PKK, les montagnes du nord de l’Irak abritent également le PJAK, organisation armée active en Iran et proche du PKK.
M. Bageri participe à Istanbul avec le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki à une conférence internationale sur l’Irak, en présence de représentants des voisins de ce pays, des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et de ceux du G8.
Cette réunion, entamée vendredi au niveau des hauts fonctionnaires et qui doit se poursuivre vendredi soir et samedi au niveau des ministres des Affaires étrangères, est la deuxième du genre après celle organisée les 3 et 4 mai à Charm el-Cheikh, en Egypte.
L’Iran va présenter « un plan très important pour l’Irak et le peuple irakien » lors des discussions samedi, a affirmé M. Bageri, faisant état de propositions concernant la sécurité, sans plus de détails.