Le président arménien, poussé par la communauté internationale à mettre fin à l’état d’urgence de 20 jours déclaré dimanche à Erevan, a déclaré, mercredi 5 mars en conférence de presse : «je ne vois aucune raison d’y mettre fin.»
«Imaginez que cela arrive dans notre ville et que nous laissions les manifestations grossir dans les rues. Ca devient incontrôlable. »
La veille, le commissaire de l’OSCE, Monsieur Talvitie, a indiqué que la fin à l’état d’urgence était nécessaire à la résolution du conflit entre le pouvoir et l’opposition.
Sur Lévon Ter Pétrossian, Robert Kotcharian s’est dit prêt à l’arrêter et l’emprisonner. Selon lui, beaucoup d’Arméniens pensent que l’ancien président devrait être puni pour ses actions d’opposition. «Imaginez que j’essaie de revenir au pouvoir dans cinq ans. De telles méthodes doivent être condamnées. Elles doivent être punies, c’est la loi qui le dit.»
Selon le bureau du procureur-général, 53 militants de Ter Pétrossian ont été arrêtés, dont deux députés. Son porte-parole, Sona Truzian, a indiqué que 26 d’entre eux étaient déjà inculpés pour «organisation ou participation au désordre» et de «tentative de prendre le pouvoir».