Pour la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh

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A la veille du débat à l’Assemblée nationale sur une proposition de résolution appelant la France à reconnaître la République du Haut-Karabakh, le CCAF a publié dans le Figaro du 2 décembre un encart d’une demie-page intitulé : « pour la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh ».

Profitant que l’attention du monde était focalisée sur la pandémie et la présidentielle américaine, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan a inauguré le 27 septembre dernier une nouvelle étape de son plan d’éradication de la présence arménienne dans la région.
Cent ans après le génocide des Arméniens, le néo-sultan turc n’a pas hésité à diligenter par l’intermédiaire de son vassal azerbaïdjanais, une opération de nettoyage ethnique à leur encontre. Cette offensive militaire lancée contre la République du Haut-Karabakh a mis en oeuvre tous les moyens de l’armée turque, deuxième force de l’OTAN, auxquels se sont ajoutés ceux de la pétrodictature azerbaïdjanaise. Ce déploiement de forces disproportionné a fatalement obtenu la rémission de la partie arménienne, écrasée par la supériorité numérique et matérielle de l’ennemi. Ses jeunes conscrits, ont cependant résisté 45 jours durant au déluge de feu provoqué par les drones tueurs turcs, les bombes au phosphore A et à sous-munitions, et la dernière technologie militaire israélienne achetée par le régime Aliev au moyen de la manne pétrolière. De plus, ne reculant devant aucune lâcheté, l’axe Ankara-Bakou ne s’est pas contenté de mener une guerre à distance grâce à sa maitrise du ciel, il s’est aussi offert les services de 2000 djihadistes syriens pour affronter à sa place des soldats arméniens cloués au sol sous un tapis de bombes.
Ce massacre moderne s’est soldé par la mort d’environ 3000 conscrits arméniens dont la majorité était âgée de 18-20 ans. On estime que c’est la moitié de cette tranche d’âge dans le pays qui a disparu sous les bombardements. Près de 120 000 réfugiés ont dû quitter leur foyer pour échapper à une mort certaine. Quatre-vingts pour cent de la République du Haut-Karabakh sont aujourd’hui occupés, tandis que des forces d’interposition russes protègent le dernier carré en vie de ce territoire. Des centaines d’église, de monuments, de trésors architecturaux des premiers siècles de l’ère chrétienne, passés sous le contrôle turco-djihadisto-azerbaïdjanais, sont désormais menacés de destruction.
L’intégrité territoriale du peu qu’il reste de l’Arménie est quant à elle en butte à la poussée des forces du panturquisme, qui prennent en tenaille le sud du pays.
À l’heure de la mondialisation, ces drames ne concernent pas seulement le peuple et la culture trimillénaire arménienne. L’agressivité du panturquisme et de son corollaire djihadiste représente aussi un danger pour l’Europe dont l’Arménie est aux avant-postes des combats contre le totalitarisme et la barbarie. D’où la nécessité aujourd’hui pour ses pays membres de la protéger diplomatiquement à défaut d’avoir pu le faire militairement, quand elle était attaquée.
Ce combat, les plus hautes personnalités françaises l’ont déjà engagé en signant de multiples pétitions pour la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh. Elles ont été suivies par nombre de régions et de villes du pays, depuis l’Auvergne-Rhône-Alpes jusqu’aux Hauts-de-France en passant par la Corse, Paris, Marseille, Nice, ou la région Île-de-France.
Le 25 novembre c’est le Sénat qui dans un geste historique reconnaissait à son tour la République du Haut-Karabakh.
À la veille d’un vote de même nature à l’Assemblée nationale le CCAF souhaite par cet appel remercier les voix courageuses qui se sont exprimées et dire à nos députés que reconnaitre la République du Haut-Karabakh ne procède pas seulement du devoir de solidarité envers un peuple en danger – ce qui serait en soi suffisant pour le soutenir. Mais qu’il s’agit aussi d’un acte de clairvoyance et de résistance au regard des nuages qui s’accumulent sur nos libertés.
Reconnaitre c’est protéger. Protéger c’est nous défendre.

Conseil de coordination des organisations arméniennes de France
118 rue de Courcelles 75017 Paris
secretaireccaf@gmail.com

Encart financé par Sarkis Bedoyan ( association Grégoire de Narek et Alain Manoukian)

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La rédaction
Author: La rédaction

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