Pour l’Arménie, ma sœur aimée, par Marc Knobel

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Comment ne pas dire notre honte ? Comment ne pas crier notre honte ? Comment ne pas vouloir crier plus fort encore parce qu’un petit pays est menacé gravement par l’Azerbaïdjan voisine et la Turquie, son alliée ?

Entendons-nous dans le concert des Nations, tant de pays venir en aide à la malheureuse Arménie ? Entendons-nous suffisamment se lever les Nations et les peuples ? Entendons-nous vraiment qu’une chaine de solidarité se mobilise pour venir en aide à l’Arménie ?

Entendons-nous, voyons nous que les puissances occidentales puissent se mobiliser comme elles le font pour l’Ukraine, en livrant ce dont l’Arménie a besoin, notamment des armes et des armes puissantes, afin de résister à la puissance tentaculaire de l’Azerbaïdjan voisine ?

Et, que retenons-nous de l’histoire, lorsque nous voyons, ces flots de réfugiés arméniens qui ont dû laisser le Haut Karabach, leur terre bénie et infiniment et intimement arménienne, entre les mains des voyous de Bakou ?

Que retenons-nous de l’histoire ?

Rappelons-nous le génocide arménien que les despotes d’Ankara s’escriment sauvagement à nier, avec furie, indécence et violence ? Entendons-nous le cri de ce petit peuple qui a dû, qui a su protéger ses traditions, sa religion, l’Arménie étant la première nation chrétienne au monde ? Un petit peuple, qui tout au long de l’histoire a voulu développer sa langue nationale, dans et devant des flots d’adversité et de haine ?

L’Arménie subit les foudres de ses voisines folles et méchantes. Et, nous assistons à ce triste spectacle, d’une Arménie abandonnée, déchirée, qui pleure de toutes ses larmes, ses morts.

Pour l’Arménie, j’éprouve une infinie tendresse. Je ne suis pas arménien, je n’ai jamais été en Arménie, mais j’y ai des amis. Ils ont vécu les tourments de l’histoire, un génocide, les discriminations et le racisme. Pourquoi, j’éprouve cette tendresse ? Parce que ce petit peuple a su résister (et qu’il est résistant dans l’âme) et que la fierté de toute sa Nation est de vivre librement, là où les ogres veulent dépecer ses frontières, dévorer son âme, et/ou interdire l’Arménie aux arméniens.

Dans les larmes de vos mères, je vois les nôtres, je vois et j’entends aussi votre courage et votre abnégation.

Si, je ne puis pour vous, que suis-je devenu ? Si, je ne veux rien pour vous, qu’est-ce que je pourrai comprendre de l’Humanité ? Si, je ne prends pas la plume pour crier ma colère, entendrais je ma propre humanité ? Si je ne me mobilise pas pour un peuple qui a souffert de tant de tourments, oublierais je alors la Shoah qui a décimé ma famille ?

Pour l’Arménie sœur, j’éprouve un amour sincère. Et pour son peuple, un immense respect, une immense tendresse, une immense joie et une immense tristesse. Je suis triste de voir que l’on vous oublie. Je veux entendre les miens se lever, plus qu’ils ne se lèvent. Levez vous.

Je veux entendre les Nations se réveiller, je veux sentir le souffle de la liberté étreindre votre corps, votre peuple, votre pays. Je veux crier Arménie chérie, comme si j’étais moi-même un arménien de cœur, qu’au fond je suis et à vos côtés pour toujours.

Marc Knobel
Historien

raffi
Author: raffi

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