A l’issue d’un entretien avec le président chypriote Tassos Papadopoulos,le président du Parlement européen Josep Borrell a affirmé mardi à Nicosie que si l’Union européenne (UE) n’était pas parvenue à un compromis sur les négociations sur l’adhésion de la Turquie « cela aurait été un désastre si la réunion hier (lundi) des ministres des Affaires étrangères n’était pas parvenue à un accord », a dit M. Borrell devant les journalistes . « Cela aurait été très, très, très mauvais pour la crédibilité européenne. Ainsi, c’est une très bonne chose que les négociations aient commencé et Chypre a fait une contribution très importante ». Toutefois M. Borrell a indiqué « la Turquie doit reconnaître Chypre (…) La reconnaissance ne doit pas intervenir à la fin des négociations d’adhésion et la Turquie doit respecter et appliquer le protocole d’Ankara ».
Lors d’une allocution devant le parlement chypriote, M. Borrell a dit que la division de l’île reste une « blessure ouverte » pour l’Europe qui ne pouvait être « acceptée », et a appelé l’UE à faire plus pour aider à régler le problème chypriote. Le chef de la diplomatie chypriote George Iacovou avait de nouveau appelé dimanche la Turquie à lever l’embargo commercial sur son pays immédiatement après l’ouverture des négociations d’adhésion d’Ankara à l’UE.