Les 27 membres de l’Union européenne doivent se donner pour « objectif clair » d’intégrer en leur sein la Turquie, a écrit le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband, mercredi dans une tribune au Daily Telegraph.
Pour « rapprocher l’Europe de l’Asie, montrer que les traits communs de l’humanité effacent les différences religieuses, il n’y a pas de pays plus central que la Turquie », a-t-il estimé. L’UE « a besoin, comme objectif clair, de l’intégration de la Turquie comme membre à part entière ».
David Miliband est actuellement en visite dans cinq pays européens, la Roumanie, la Turquie, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. En Turquie, il doit rencontrer son homologue et responsable des négociations avec l’UE Ali Babacan, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, et le président Abdullah Gül.
« La Turquie et le reste de l’Europe sont liées par les mêmes convictions démocratiques et les mêmes intérêts », a-t-il ajouté. L’entrée de la Turquie dans l’UE « aidera à approfondir ces intérêts et valeurs partagés et à effacer les différences ».
M. Miliband a cependant appelé la Turquie à tout faire « par son comportement (…) pour aider à désarmer ses critiques ». « Il est crucial de regarder à nouveau aux problèmes entourant la liberté d’expression et de progresser sur (la question de) Chypre », a-t-il jugé.
La Turquie a entamé en octobre 2005 des négociations difficiles pour son accession à l’UE, les Etats membres se montrant divisés face à l’adhésion de ce grand pays musulman, à cheval entre l’Europe et l’Asie.
La division persistante de l’île de Chypre contribue à freiner le processus.
