Lassés de voir les habitants de l’île grecque de Lesbos se rendre sur la côte turque voisine pour profiter des prix plus bas, les commerçants de l’île ont exigé et obtenu la multiplication par cinq du prix du billet de bateau, a-t-on appris jeudi 24 août auprès des autorités locales.
Avec la mise en place début juillet d’un deuxième navire reliant Mytilène (chef-lieu de Lesbos) et Aïvali (Ayvalik en turc) en Turquie, le prix du billet avait chuté de 29 à 6 euros, portant « un grand coup au marché de notre île », a expliqué à l’AFP Georges Orfanos, président de la chambre locale des commerçants, confirmant une information parue dans le quotidien Ta Néa.
« Les habitants de Mytilène préféraient désormais aller à Aïvali, à une heure de trajet, pour se faire couper les cheveux ou boire un café (…). Plus de 1.500 personnes sont allées faire leurs courses quotidiennement à Aïvali alors qu’en hiver ce nombre ne dépasse pas les 4.000 par mois », s’est-il plaint.
Mais à la suite de pressions des commerçants auprès de la préfecture le prix billet a « de nouveau été rétabli à 29 euros », s’est-il félicité.
Près de 52.000 habitants de Lesbos, située à l’est de la mer Egée, sont allés à Aïvali en 2005 pour acheter surtout des vêtements et des meubles, moins chers en Turquie.
En revanche, les visiteurs turcs d’Aïvali à Mytilène ne dépassent pas le nombre de 2.000 par an, le prix du billet dans ce sens s’élevant à 50 euros, selon M. Orfanos.
