Le 17 novembre, Vladimir Poutine se rendra pour une visite de travail en Turquie où il prendra part à la cérémonie consacrée à l’ouverture officielle du gazoduc Blue Stream posé sous la mer Noire.
Le premier ministre turc Recep Erdogan et le président du Conseil des ministres italien Silvio Berlusconi prendront part à la cérémonie d’ouverture du gazoduc.
Ce gazoduc sous-marin le plus profond au monde permet d’acheminer du gaz russe vers la Turquie sans passer par des pays tiers.
Le groupe géant gazier russe Gazprom, contrôlé par l’Etat, a construit cette canalisation en coopération avec la compagnie italienne publique ENI.
D’une longueur de 1.213 km, le gazoduc dont le coût total s’élève à 3,2 milliards de dollars passe sous la mer Noire sur une distance de 400 km, à une profondeur atteignant plus de 2000 m par endroits.
Le potentiel de ce gazoduc sous-marin qui a commencé de fonctionner en décembre 2002, est de 16 milliards de mètres cubes par an et la Turquie ne reçoit actuellement pas plus de 4,7 milliards de mètres cubes, selon le Premier ministre turc.
Blue stream relie la raffinerie de gaz russe d’Izobilnoïe (sud) au port turc de Samsun (nord), avant de poursuivre sa route vers Ankara.
La Turquie achète déjà du gaz naturel russe par l’intermédiaire de l’Ukraine, de la Roumanie et de la Bulgarie.
En Turquie, des voix se sont élevées contre le Blue stream, insistant sur son caractère non viable au plan commercial et sur la dépendance qu’il allait entraîner à l’égard de la Russie.
Incapable pour l’heure d’assumer tant financièrement qu’en termes d’infrastructures un tel contrat, Ankara va essayer de négocier la réexpédition vers Israël et l’Europe d’une partie du gaz livré pour pouvoir honorer ses engagements financiers.