en marge de son ordre du jour officiel, la conférence annuelle de l´osce à maastricht a servi de prétexte à une série de rencontres et de déclarations sur la situation en géorgie. ainsi nino bourdjanadzé, présidente par intérim du pays a rencontré le 1er décembre le ministre russe des affaires étrangères igor ivanov. cette première rencontre, depuis la démission du président géorgien edouard chevarnadzé le 23 novembre, n´aurait pas apporté de résultats positifs : " j´espérais que notre conversation serait plus fructueuse car nous sommes prêts à entamer de nouvelles relations avec la russie, mais il n´y a pas eu de véritable avancée. nous voulons que la russie soit plus active et plus positive dans la résolution des conflits séparatistes de la géorgie. nous sommes prêts à sortir du carcan des préjugés historiques pour recommencer à zéro nos relations mais c´est une voie à deux sens " a déclaré la présidente par intérim.
de son côté le secrétaire d´etat américain colin powell, également présent à la conférence de maastricht, a lancé mardi un avertissement à la russie contre tout soutien au séparatisme en géorgie : " aucun soutien ne doit être fourni à des éléments séparatistes qui affaibliraient l´intégrité territoriale de la géorgie. la communauté internationale doit tout faire pour soutenir l´intégrité territoriale de la géorgie durant et après les élections ", a déclaré m. powell qui a par ailleurs regretté que la russie ne soit pas capable de tenir ses engagements pris à istanbul en 1999 et qui prévoient le retrait de ses troupes de géorgie et de moldavie dans des délais précis. la russie " ne soutient aucun mouvement séparatiste ", lui a rétorqué mardi le ministre des affaires étrangères russes igor ivanov. cependant la russie a multiplié depuis la démission du président edouard chevardnadzé les entretiens avec les chefs des républiques séparatistes d´abkhazie et d´ossétie du sud, ainsi qu´avec le leader de la région d´adjarie, aslan abachidze. quant à la référence aux engagements d´istanbul souhaité par l´osce, la russie a préféré bloquer l´adoption d´une déclaration commune à l´issue de la conférence de maastricht plutôt que d´accepter qu´ils soient rappelés.
