Premier contact encourageant entre les ministres des affaires étrangères arménien et azéri

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Les ministres des affaires étrangères d’Arménien et d’Azerbaïdjan se sont déclarés satisfaits de leur première rencontre, le 6 mai, à Strasbourg, jugeant « constructifs » les entretiens qu’ils ont eus visant à sortir de l’impasse le processus de négociation arméno-azéri. Nouvellement nommé ministre des affaires étrangères d’Arménie, Edouard Nalbandian rencontrait pour la première fois, en cette qualité du moins, son homologue azéri Elmar Mammadyarov, et cette prise de contact pourrait donner lieu à une rencontre prochaine des présidents des deux pays, un objectif inscrit à l’ordre du jour prioritaire de ces entretiens.
Après une rencontre à huis clos, les deux ministres ont été rejoints par les coprésidents russe, français et américain du Groupe de Minsk de l’OSCE, avec lesquels ils avaient eu des entretiens séparés plus tôt dans la journée. Le coprésident russe, Youri Merzliakov, interrogé par la télévision nationale arménienne, s’est déclaré « très satisfait » du déroulement de la rencontre organisée en marge de la réunion du Comité des ministres du Conseil de l’Europe.
Le ministère arménien des affaires étrangères a indiqué que M. Nalbandian avait réaffirmé auprès des médiateurs du Groupe de Minsk l’approbation de l’Arménie aux principes fondamentaux du règlement du conflit du Karabagh qu’ils ont proposé aux parties en présence. Les médiateurs avaient obtenu des assurances similaires de la part du président arménien Serge Sarkissian quand ils l’avaient rencontré début avril en marge du sommet de l’Otan à Bucarest. Ces principes fondamentaux, qui ont été soumis à l’examen de Erevan et de Bakou en novembre dernier, prévoient une solution par étapes au conflit jusqu’à la détermination du statut définitif du Haut Karabagh, point de divergence majeur entre les deux parties. L’Azerbaïdjan a durci sa position après avoir commis une violation sans précédent du cessez-le-feu en lançant une série d’offensives contre les forces arméniennes début mars. Dans le même temps, les autorités azéries ont multiplié leurs déclarations belliqueuses à l’attention des Arméniens, laissant ouverte l’option d’une reconquête militaire du Karabagh et des territoires environnants sous contrôle arménien. Le président Ilham Aliev, qui brigue un deuxième mandat le 15 octobre prochain, se sent encouragé dans cette voie en raison du passage le 14 mars dernier à l’assemblée générale de l’Onu d’un projet de résolution azéri qui demandait le retrait « sans condition » des Arméniens des « territoires occupés azéris » et soulignait la nécessité de respecter l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. Mais M. Mammadyarov a semblé moins agressif à Strasbourg et s’est fait l’écho de son homologue arménien pour qu’une solution soit trouvée en vue de sortir de l’impasse où se sont fourvoyées les négociations de paix et a souligné la nécessité pour cela de poursuivre les négociations. Pourtant, le président Aliev a martelé le mois dernier que son pays n’accepterait jamais la tenue d’un référendum d’autodétermination du Haut Karabagh, qui constitue l’une des principales provisions du plan de paix du Groupe de Minsk. Il a par ailleurs mis l’accent sur l’effort financier consenti par le gouvernement azéri pour moderniser les forces armées, avec l’espoir que l’avance militaire de Bakou ferait céder les Arméniens. La semaine dernière, le gouvernement azéri a augmenté ses prévisions de dépenses militaires de 53% pour 2008, le budget alloué à la défense devant s’élever à 2 milliards de dollars, soit autant voire plus que le budget total de l’Arménie, dont les dépenses militaires prévues en 2008 s’élèvent à 410 millions de dollars, un objectif que Bakou avait désigné voila plusieurs années comme l’une de ses priorités. Il reste toutefois que le chef de l’administration Aliev, Ramiz Mehtiev, auquel on prête une certaine influence, a souligné le 7 mai lors d’une conférence de presse à Bakou que l’Azerbaïdjan restait profondément attaché à un règlement négocié du conflit, et qu’il souhaitait « régler ce problème et restaurer l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan par des moyens pacifiques ».

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Author: raffi

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