Pas d’impunité pour André Santini. Le député des Hauts-de-Seine a été suspendu par la Commission nationale d’arbitrage et de contrôle (CNAC) de l’UDF pour avoir donné, le 10 février, son soutien à Nicolas Sarkozy. Un autre élu du département, le maire de Meudon, Hervé Marseille, écope de la même sanction pour avoir participé à une réunion des comités de soutien au candidat de l’UMP.
André Santini n’avait pas hésité, le 10 février, à dire publiquement qu’il estimait que Nicolas Sarkozy était «le seul candidat en mesure de remporter» la présidentielle. Une phrase qui avait déclenché l’ire du bureau départemental UDF des Hauts-de-Seine. Celui-ci avait aussitôt voté une motion soutenant François Bayrou, et demandé au député-maire d’Issy-les-Moulineaux et « ceux qui feraient le même choix que lui» de se mettre d’eux-mêmes en congé du parti.
Avertissement
Santini avait refusé, expliquant : «Je ne rallie pas un parti, je rallie un homme, je rallie un projet. Je demeure libre dans un parti qui se dit libre». Un argument qui n’a pas trouvé grâce aux yeux de l’UDF. La procédure interne a donc abouti mercredi.
André Santini est «suspendu, ceci pour qu’il ne puisse pas faire état de sa qualité d’UDF dans le cadre de la campagne d’un autre», a expliqué le sénateur André Badré, membre de la commission nationale. Puisque le maire d’Issy-les-Moulineaux «n’est plus UDF, il n’est plus président de la fédération des Hauts-de-Seine», a-t-il précisé.
Et la CNAC prévient : Ceux «qui feraient publiquement état de leur soutien à un autre candidat que François Bayrou feraient l’objet de la même décision».
