Plusieurs milliers de partisans du candidat de l’opposition arménienne Artour Bagdassarian ont manifesté dimanche à Erevan à l’approche de la présidentielle du 19 février.
Chef du parti Pays des lois et ancien président du Parlement, M. Bagdassarian, 39 ans, a accusé le gouvernement du président Robert Kotcharian de corruption et l’a critiqué pour sa gestion des problèmes économiques et sociaux.
« Si je deviens président, je doublerai les salaires et les pensions, créerai 100.000 à 150.000 emplois, j’abolirai le service militaire obligatoire pour passer à une armée de métier et je réduirai les impôts », a promis le candidat de l’opposition à la foule rassemblée dans le centre de la ville.
Selon le parti d’opposition, la manifestation a rassemblé 100.000 personnes. Interrogée, la police s’est refusée à tout commentaire. Selon la presse les manifestants étaient plutôt autour de 20.000.
Des milliers d’entre eux ont fait le voyage depuis les régions d’Arménie jusqu’à la capitale pour soutenir Artour Bagdassarian, que les sondages placent loin derrière le Premier ministre Serge Sarkissian, le dauphin désigné du président Kotcharian.
« Notre pays a besoin d’un dirigeant jeune et éduqué. Artour Bagdassarian pourrait être ce président », a dit Guegam Kazarian, un Arménien âgé de 25 ans.
Neuf candidats briguent la présidence, dont l’ancien président Levon Ter-Petrossian et le vice-président du Parlement Vagan Hovannissian du parti Dachnaktsoutioun (favorable au pouvoir actuel).
L’Arménie, ancienne république soviétique du Caucase indépendante depuis 1991, est dirigée par le président Kotcharian depuis 1998. Après un premier mandat, il a été réélu en 2003 pour cinq ans.