Présidentielle en Turquie: Gül rencontre l’opposition pour obtenir son soutien

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Le ministre turc des Affaires étrangères , candidat du parti au pouvoir à la présidence de la République, poursuivait mercredi ses entretiens avec les formations d’opposition dans l’espoir d’obtenir leur soutien avant le premier tour de l’élection vendredi.

M. Gül s’est entretenu avec Mehmet Agar, chef du petit parti conservateur DYP dont le soutien pourrait lui être crucial au parlement pour être élu dès le premier tour de scrutin.

« J’ai demandé leur soutien », a notamment déclaré le candidat à l’issue de la rencontre.

L’élection de M. Gül, 56 ans, par l’Assemblée nationale à la présidence pour un mandat unique de sept ans ne fait aucun doute, son parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) bénéficiant d’une écrasante majorité de 353 sièges sur les 550 que compte la chambre.

Pour être élu dès le premier tour vendredi, M. Gül doit recueillir plus des deux tiers des suffrages, soit au moins 367 voix. Le DYP (4 députés) et l’Anap (20 députés), l’autre formation de centre-droit dont il a rencontré le leader peu après son nomination, n’ont pas fait connaître leur décision qui sera commune, car ils entendent former une alliance à l’approche du scrutin législatif prévu en automne.

Même si ces deux partis ne votent pas pour M. Gül, il devrait être facilement élu au 3ème tour, le 9 mai, quand une majorité simple (276 voix) suffira.

Un seul autre candidat s’est pour le moment présenté: Ersönmez Yarbay, membre dissident de l’AKP. Le délai pour le dépôt des candidatures expire à minuit (21H00 GMT) ce mercredi.

La principale formation d’opposition, le Parti républicain du Peuple (CHP, social-démocrate), a d’ores et déjà déclaré qu’elle boycottera l’élection en l’absence d’une « approche de réconciliation » pour choisir un candidat, a déclaré mardi son vice-président Mustafa Özyürek.

Il a aussi indiqué que son parti saisirait la Cour constitutionnelle pour invalider le vote si le premier tour avait lieu sans que soit atteint le quorum de 367 députés, nécessaire selon le CHP pour que le président puisse être élu.

Une telle éventualité pourrait provoquer des législatives anticipées.

L’AKP fait valoir qu’un quorum de 184 membres suffit pour ouvrir la séance de vote.

Selon le CHP, ce sont les réactions des milieux laïques qui ont poussé M. Erdogan, un ancien islamiste, à renoncer, au profit de son bras droit, à briguer la magistrature suprême, considérée comme le « dernier bastion » de la laïcité.

Dans une première réaction de l’armée, qui se considère comme la gardienne de la laïcité, le numéro deux de l’état-major turc, le général Ergin Saygun, a répété mot pour mot devant les journalistes mardi soir une précédente déclaration de son commandant, le général Yasar Büyukanit.

« Le président de la République doit être attaché dans la pratique et non pas en paroles aux principes de l’Etat laïque et démocratique », a-t-il dit.

La presse a quant à elle réservé un accueil mitigé à M. Gül, estimant qu’il devait confirmer son attachement aux valeurs républicaines à la tête de l’Etat.

« S’il reste fidèle à son serment et réussit à être impartial et fidèle à la République laïque, nous le soutiendrons », soulignait Vatan.

D’autres commentateurs estimaient que la menace contre les principes séculiers n’a pas diminué même si Erdogan s’est retiré de la course à la présidence.

« Un Premier ministre AKP, un président du parlement AKP et maintenant un président AKP. Il n’y aura plus d’obstacles pour le voile islamique que l’on veut étendre sur la Turquie », estimait le journal à gros tirage Hürriyet.

Pour plusieurs commentateurs, le fait que l’épouse de M. Gül, Hayrünisa, porte le foulard islamique, pose problème. Le voile est considéré comme un signe ostensible de l’islam politique par l’establishement turc attaché aux principes laïques de la République.

raffi
Author: raffi

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