La nouvelle présidence finlandaise de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a appelé jeudi la Russie à accepter la présence d’observateurs lors de l’élection présidentielle prévue le 2 mars.
« J’en appelle à la délégation russe (à l’OSCE) et à tous les décideurs de Russie pour qu’ils acceptent nos observateurs » en vue de ce scrutin, a déclaré le président en exercice de l’organisation, le chef de la diplomatie finlandaise Ilkka Kanerva à Vienne en marge de la réunion mensuelle du conseil permanent des ambassadeurs des 56 Etats membres.
« On ne peut accepter une situation dans laquelle les observateurs parlementaires (notamment du Parlement européen) puissent se rendre sur le terrain et que les experts du BIDDH (la branche de l’OSCE chargée d’observer les élections) doivent rester à la maison », a lancé M. Kanerva.
Le directeur du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH), Christian Strohal, a indiqué de son côté, qu’il « attendait toujours une invitation de la part des autorités russes pour le scrutin du 2 mars », ajoutant qu’il n’y avait « pas de temps à perdre ».
A Moscou, le président de la Commission électorale russe, Igor Borissov, avait déjà indiqué le 10 décembre dernier que la Russie n’enverrait les invitations aux observateurs étrangers que le 28 janvier, une fois l’enregistrement des candidats terminé.
Avant les législatives du 2 décembre dernier, la Russie avait tardé à envoyer les invitations et avait divisé par quatre le nombre d’observateurs. La principale mission d’observateurs de l’OSCE, dénonçant un manque de coopération de Moscou, avait alors boycotté le scrutin.