Le club de la presse Marseille-Provence Alpes-du-Sud a annoncé samedi 1er décembre 2007 avoir décerné son premier prix international de la parole libre à la journaliste arménienne de nationalité turque Mayda Saris de l’hebdomadaire Agos d’Istanbul.
Mayda Saris a reçu ce prix, d’un montant de 5.000 euros, pour un article intitulé « Ce passé qui embellit l’avenir, une interview de l’artiste Sarkis Zabunyan » paru dans l’hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos qu’elle a contribué à créer aux côtés de Hrant Dink.
Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne qui militait pour la réconciliation entre Turcs et Arméniens, avait été tué de trois balles le 19 janvier dans le centre d’Istanbul, devant les locaux de l’hebdomadaire qu’il dirigeait. Son assassin, Ogün Samast, un chômeur de 17 ans, qui a avoué son crime devant les juges, était membre d’un groupuscule ultra-nationaliste de Trabzon.
Le prix a été remis en clôture des journées du grand reportage organisées à Marseille par le Club de la Presse Marseille-Provence-Alpes-du-Sud en partenariat avec le Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Le prix spécial du jury (2.000 euros) est allé à Sébastien Daycard-Heid (France) pour son reportage « De Pristina à Kaboul », paru dans L’Hebdo de Genève.
Le jury était composé notamment de journalistes comme Jacques Amalric, Jean Lacouture, Léonide Pliouchtch, Anne Nivat, Nathalie Nougayrède ainsi que du secrétaire général de l’association Reporters sans frontières Robert Ménard.
Parallèlement, les prix annuels du Club (1.000 euros) ont été attribués. Fred Sturlési et Gilles Rof ont été distingués pour leur enquête « Poker, tous à table » paru dans Marseille L’Hebdo, le prix spécial du jury est allé à José d’Arrigo pour « L’amour pour ultime sépulture » (Le Dauphiné Libéré) et le prix photo à Florian Laumette (La Provence) pour sa série « J’ai un cancer du sein. Et après.. » qui a fait l’objet d’un livre, paru en juin, puis d’une exposition.