La France a souhaité mercredi que la justice turque, qui doit décider d’une procédure d’interdiction engagée contre le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, respecte « la volonté clairement exprimée par le peuple turc lors des élections de juillet 2007 ».
« Nous ne doutons pas que les autorités judiciaires turques traiteront de cette question dans le respect des principes de l’Etat de droit et de la volonté clairement exprimée par le peuple turc lors des élections de juillet 2007 », a déclaré à la presse la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani.
Paris a « pris note de la décision de la cour constitutionnelle turque jugeant recevable la requête en interdiction déposée contre l’AKP », a dit la porte-parole, ajoutant: « Il ne nous appartient pas de la commenter, d’autant que l’affaire doit être jugée sur le fond ».
La Cour constitutionnelle a donné suite lundi à une requête visant à obtenir l’interdiction de l’AKP, une procédure qui pourrait menacer la stabilité politique et les aspirations européennes de la Turquie.
La plus haute instance judiciaire du pays a jugé recevable le recours déposé le 14 mars par le procureur en chef de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, qui estime que l’AKP, qui gouverne depuis 2002, menace les fondements laïques de la république turque.