Le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) vient de lire avec consternation l’interview de l’Ambassadeur de Turquie en France parue ce matin 11 octobre 2004 dans le quotidien le Parisien. Le CDCA s’insurge contre les propos de l’Ambassadeur de Turquie en France M. Uluç Özülker attentatoires à la mémoire des victimes du génocide et leurs descendants. M. Uluç Özülker met en doute la réalité du génocide arménien poursuivant ainsi la politique négationniste de l’Etat Turc.
» Le Génocide arménien est parfaitement établi par la Communauté des Historiens et a déjà fait l’objet de centaines de colloques et de séminaires internationaux. Sa réalité est également établie par les 37 pays qui l’ont reconnu, dont la France et le Parlement européen » a déclaré Monsieur Harout Mardirossian, du Comité de Défense de la Cause Arménienne.
» Le problème n’est pas de savoir si le génocide arménien a eu lieu ou pas, tout le monde sait qu’il s’agit là d’une réalité historique. La question est de savoir comment faire pour lutter contre le négationnisme d’Etat de la Turquie, incompatible avec son statut de candidat à l’Union européenne. La réponse de la France doit se retrouver dans le procès qui se déroulera aujourd’hui 11 octobre à notre demande contre le Consul Général de Turquie et la société Wanadoo * » a conclu M. Mardirossian.
Le Comité de Défense de la Cause Arménienne considère que la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien doit constituer un préalable à toute ouverture de négociation d’adhésion.
Le CDCA exige que le Ministre des Affaires Etrangères, Michel Barnier, rappelle à M. l’Ambassadeur de Turquie à son devoir de réserve dans un pays, la France, qui a publiquement reconnu le génocide arménien de 1915 par la loi du 29 janvier 2001.
*TGI de Paris, audience à 14h devant la 17ème chambre.
