Les organisations non gouvernementales d’Arménie et du Haut-Karabakh pour la protection des droits des réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan et du Haut-Karabakh s’adressent à la communauté internationale, en particulier aux Etats membres de l’APCE, pour demander la reconnaissance de l’indépendance du Haut-Karabakh et le droit des réfugiés arméniens à retourner dans le Haut-Karabakh.
Selon les données des organisations soussignées, à la suite de la déportation forcée des Arméniens de Soumgaït, Kirovabad (Ganja), Bakou et d’autres villes d’Azerbaïdjan, environ 500 000 Arméniens ont dû quitter le pays entre 1988 et 1991. Les réfugiés arméniens ont immigré dans les pays européens, en Russie et aux Etats-Unis. Environ 360 000 réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan se sont installés en Arménie et au Nagorno Karabakh. Les représentants des organisations attirent également l’attention de la communauté internationale sur le fait qu’à la suite de la guerre dans le Haut-Karabakh en 2020, tous les Arméniens des villes de Shushi et Hadrut et des régions avoisinantes ont été contraints de quitter leurs foyers, ces zones ayant été capturées par l’armée azerbaïdjanaise.
En outre, la persistance de la rhétorique haineuse anti-arménienne en Azerbaïdjan, les hostilités en cours et les attaques sporadiques et leurs conséquences, les mesures discutables de garanties de sécurité qui sont, au départ, de nature temporaire, menacent la sécurité des personnes et leur capacité à vivre leur vie. La situation actuelle entraîne un flux migratoire constant en provenance du Haut-Karabakh. Cet environnement crée un dépeuplement des Arméniens des terres dans lesquelles ils ont vécu pendant des siècles.
Compte tenu de ce qui précède, ainsi que de l’histoire du conflit depuis la décision de Staline de transférer le Haut-Karabakh en 1920 à l’Azerbaïdjan, ainsi que de l’injustice cruelle contre la population arménienne du Haut-Karabakh et de l’Azerbaïdjan, nous appelons à donner une opportunité à toutes les victimes directes de ce conflit, à savoir les Arméniens d’Azerbaïdjan et du Haut-Karabakh, de retourner dans leur patrie historique au Haut-Karabakh, dans les régions de Shushi et Hadrut.
La condition préalable au rétablissement de la justice et au respect des droits de tous les réfugiés arméniens devrait être de comprendre que ce conflit ethno-politique ne peut être résolu qu’à la condition de la souveraineté, de la reconnaissance sans précédent de l’indépendance du Haut-Karabakh.
Les massacres et pogroms à Sumgait, Kirovabad (Ganja), Bakou et d’autres villes d’Azerbaïdjan dans les années 90, les guerres, qui ont été déclenchées dans le Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan dans le but d’éradiquer les Arméniens du Haut-Karabakh dans les années 90, en 2016 et en 2020, les passages à tabac, les meurtres barbares, les viols, les crimes de guerre et les crimes civils – tout cela constitue une preuve irréfutable de l’impossibilité de la coexistence sous l’État azerbaïdjanais. Les gens ont le droit de vivre dans un environnement sûr.
NOUS, LES RÉFUGIÉS ARMÉNIENS D’AZERBAÏDJAN ET DU NAGORNO KARABAKH, APPELONS LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ET LES ÉTATS MEMBRES DU CONSEIL DE L’EUROPE À PROTÉGER NOS DROITS AU RETOUR ET À UNE VIE EN SECURITE ET DIGNE DANS NOTRE PATRIE HISTORIQUE.
Refugee Voice, ONG de défense et de protection des droits. Présidente Oksana Musaelyan. Arménie
Association des femmes réfugiées, Présidente Ruzanna Avakyan. Nagorno Karabakh
Union des réfugiés au nom de la justice, Snezhana Tamrazyan. Haut-Karabakh
Our House-Armenia, assistant du président, Rima Abrahamyan, Arménie.
Memory Dignity Justice Association, président Garen Bagdasarian, États-Unis.
