Le 12 octobre, le patriarche Kirill de Moscou a rencontré, séparément, le chef religieux azerbaïdjanais, Allahşükür Paşazadə, et le Catholicos.
A l’issu de son premier entretien avec l’Azerbaidjanais, le patriarche Kirill de Moscou a déclaré, selon TASS, que le facteur politique complique les négociations sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh : « Aujourd’hui, nous devons discuter de questions très difficiles, qui sont à l’ordre du jour des chefs religieux, mais qui ont encore différentes dimensions, y compris politiques. Parmi eux, quand il s’agit de surmonter le conflit militaire, il y a un facteur politique. Parfois, lorsque ce facteur est très présent, les négociations deviennent difficiles ».
Selon le patriarche Kirill, l’avantage des chefs religieux dans la discussion de questions aussi complexes est qu’ils ont un terrain d’entente : « Notre foi en Dieu et notre système de valeurs sont moraux, il y a une confiance mutuelle, cela crée certainement un environnement très favorable ».
Après cette rencontre, une seconde a eu lieu avec le Catholicos de tous les Arméniens, Karekin II.
En accueillant le Catholicos de tous les Arméniens et sa délégation, le chef de l’Eglise orthodoxe russe a évoqué les relations fraternelles séculaires entre les deux Eglises, a parlé des liens amicaux et chaleureux établis entre les deux peuples et pays. Message auquel Karekin II a répondu rappelant que les Arméniens ont » toujours senti le soutien du chef de l’Église orthodoxe russe ».
Sa Sainteté a ajouté : « Aujourd’hui, comme Votre Sainteté le sait, notre pays et notre peuple vivent des moments difficiles. Cependant, nous croyons qu’avec l’aide de Dieu, grâce à notre foi, ainsi qu’avec le soutien des pays amis, en premier lieu, la Fédération de Russie, nous serons en mesure de surmonter cette épreuve. »
Les efforts pacifiques pour résoudre le conflit ont été discutés au cours de la conversation. Evoquant la guerre d’Artsakh et les problèmes de l’après-guerre, Sa Sainteté a exprimé sa gratitude fraternelle à l’Eglise russe et à son chef pour le soutien apporté à l’Eglise et au peuple arméniens dans cette période difficile.
Le Patriarche arménien, à son tour, a affirmé qu’il existe des liens forts d’amitié séculaire entre l’Arménie et la Russie, qui se sont invariablement manifestés même dans les situations les plus difficiles et complexes.
Aujourd’hui, 13 octobre, une réunion entre les trois chefs religieux aura lieu, elle portera sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.
Avec Public Radio of Armenia et Armenpress
