Quand nos amis s’affairent …par Sahak Sukiasyan

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Commentant la récente visite de Mme Pelosi à Erevan, le président turc a déclaré « La présidente de la Chambre des députés Nancy Pelosi n’a aucun moyen d’influencer les processus dans le Caucase du Sud ». Sûr de lui, il a ensuite poursuivi « Je suis sûr que sa visite a suscité des inquiétudes en de nombreux lieux, mais il ne faut pas donner plus d’importance à cette question ». Selon lui, « la Turquie poursuit certains préparatifs et nous prendrons bientôt les mesures appropriées … En ce moment, nous discutons de la question de la participation à la réunion de la Communauté politique européenne qui se tiendra à Prague. Si nous décidons d’y aller, Pachinyan y sera probablement aussi. La partie arménienne avait précédemment exprimé l’idée d’une rencontre sur cette plateforme. Peut-être aurons-nous l’occasion de discuter de toutes ces questions là-bas. Cependant, bien sûr, nous aurons également certaines initiatives concernant le Caucase. Pour le moment, elles sont encore au stade de la planification. Je discuterai de ces questions avec mon frère et, en fonction de cela, nous prendrons des mesures qui s’imposent ». Le contenu, comme le ton d’Erdogan ne sont évidemment pas faits pour nous rassurer.
Pour mémoire, le 6 octobre aura lieu à Prague le premier « forum de la Communauté politique européenne ». Ses organisateurs y ont également invités les représentants des trois Etats caucasiens. Les dirigeants arméniens n’excluent pas la perspective d’une rencontre entre le Premier ministre N. Pachinyan et le président turc à Prague, tout en soulignant qu’une telle rencontre n’est pas confirmée pour l’heure. Dans le même temps, le président turc déclarait « Les autorités actuelles de l’Arménie proclament à la face du monde entier que l’Azerbaïdjan devrait quitter le territoire souverain de l’Arménie … Elles reconnaissent ainsi que l’Azerbaïdjan exerce des pressions afin d’obtenir la solution qu’il exige de l’Arménie, c’est-à-dire l’obtention par la force du « couloir du Zankezur ».
Il y a quelques jours, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, déclarait de son côté à Los Angeles : « L’Arménie devrait signer le traité de paix proposé par l’Azerbaïdjan … Nous soutenons ce processus », en ajoutant que « l’Arménie a besoin de paix ». Dans le même temps, Bakou et Ankara, qui n’ont visiblement pas « besoin de paix », poursuivent leur « coopération conjointe en matière de défense », sans doute en vue d’une nouvelle « opération spéciale » à venir … Hasard de calendrier ?, les ministres de la défense de l’Azerbaïdjan et de la Turquie ont eu une conversation téléphonique le 13 septembre. Lors de cette conversation, Zakir Hasanov et Hulusi Akar ont « évoqué la situation à la frontière avec l’Arménie, ainsi que la « coopération militaro-technique » entre Bakou et Ankara ». Le 28 septembre c’était au tour des ministres des Affaires étrangère de ces deux « pays-frères », d’avoir un entretien téléphonique. La partie azérie informe que durant l’entretien ils ont évoqué « la situation actuelle dans la région… ainsi que les travaux de reconstruction et de restauration qui contribueraient à la paix dans la région (Sic). … Les parties ont également procédé à un échange de vues sur les questions d’actualité de l’agenda de la coopération bilatérale et sur la rencontre des ministres prévue à Istanbul pour se préparer au Sommet de l’Organisation des Etats turciques ».
Toujours un « hasard des agendas », le même jour, un échange téléphonique a eu lieu entre M. Djeyhoun Baïramov, ministre des affaires étrangères de Bakou et M. Sergueï Kalantarian-Lavrov, ministre des affaires étrangères de Russie. Annonçant cet échange téléphonique, le site « Azertac » précise : « Les ministres ont discuté de la situation régionale actuelle, ainsi que de la mise en œuvre des déclarations trilatérales … Dans le même temps, les parties ont échangé sur les questions d’actualité figurant à l’agenda de la coopération bilatérale et ont également discuté d’autres questions d’intérêt commun ».
Un « intérêt commun » qui coûte très cher à l’Arménie depuis le 27 septembre 2020.

Sahak Sukiasyan

La rédaction
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