Demi-vie d’Aram Kebabdjian et Stéfane Perraud
Exposition du 4 juin au 29 août 2021
Inauguration jeudi 3 juin à 18h30 en présence des artistes
Le lieu unique, Centre de culture contemporaine de Nantes
entrée Quai Ferdinand-Favre, 44000 Nantes
Entrée libre du mardi au samedi : 14h > 19h / le dimanche : 15h > 19h. Fermée le lundi
“La terre entière est une grande ruine, où les animaux séjournent comme des fantômes, les hommes comme des esprits…” (Clara Schelling)
Dans un avenir incertain, une forêt bleue, à la fois merveilleuse et effroyable, a pris place au-dessus d’un site d’enfouissement de déchets radioactifs…
À l’heure où l’humanité s’interroge sur le destin de ses ruines nucléaires, Demi-vie propose une traversée inquiète et fascinée des paysages marqués par l’atome.
L’auteur Aram Kebabdjian et l’artiste Stéfane Perraud explorent la réalité et l’imaginaire de l’âge nucléaire par le biais d’une table d’archives, de mystérieuses sculptures, de vidéos et d’une installation de réalité virtuelle, Zone bleue.
L’exposition, à la fois documentée et fictionnelle, tente d’appréhender la notion de “demivie” des déchets nucléaires – impossible à représenter – et projette le visiteur à quelques milliers d’années du temps présent.
Au centre de l’exposition, Zone bleue propose une déambulation en réalité virtuelle. Rejoindre la zone bleue, c’est un peu comme pénétrer dans un paysage romantique en ruine inspiré des étendues sublimes et inquiétantes du peintre Caspar David Friedrich, des lumières brûlantes de William Turner, tout en cheminant dans la lumière aveuglante de la civilisation de l’atome.
On croise également un tunnel souterrain foré par des machines, un bloc de béton censé abriter des déchets nucléaires, des architectures archaïques peut-être issues d’une civilisation disparue… Les temporalités se nouent dans une boucle fascinante et vertigineuse.
Aux abords de cette forêt bleue, à l’ombre des montagnes métallifères, où les premières traces d’uranium furent découvertes, quel devenir ?
Stéfane Perraud, artiste plasticien des nouveaux médias, questionne les apories des sciences et des techniques.
Romancier et dramaturge, Aram Kebabdjian use de la fiction pour augmenter le malaise suscité par le réel.
Tous deux collaborent à des projets de machines fictives et d’expositions dans lesquels le nucléaire et ses conséquences laissent entrevoir un nouveau monde.
Olivier Schefer, commissaire de l’exposition, est philosophe et écrivain. Spécialiste du romantisme allemand, il interroge les résonances contemporaines du romantisme dans le cinéma de science-fiction comme dans le champ de l’art contemporain.
Autour de l’exposition
* Créatures radioactives le mardi 8 juin à 18h
Table ronde avec Antoine Volodine, Olivier Schefer, Stéphane Perraud et Aram Kebabdjian, modérée par Anaïs Rolez.
* Archives radioactives : anthropologie et temps profond le jeudi 10 juin à 18h30
Table ronde avec Sophie Houdart et Maria Stavrinaki, modérée par Raphaël Bourgois
Programme détaillé
Une édition pour aller plus loin
Le média AOC [Analyse, Opinion, Critique] s’associe à l’exposition Demivie
en publiant deux nouvelles inédites d’Aram Kebabdjian. Celles-ci
s’envisagent comme un préambule ou un prolongement de l’installation
Zone bleue, une des oeuvres présentées au lieu unique.
Zone bleue (3620) et (2052) – collection « Imprimés d’AOC », 60 pages, 6 €
disponible le 3 juin
