Questions sur la crise entre la Géorgie et la Russie

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Moscou a reconnu mardi l’indépendance des provinces séparatistes géorgiennes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

Voici quelques questions sur la crise entre la Géorgie et la Russie et les réponses sur ce qu’il pourrait se passer désormais:

D’autres pays vont-ils reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie?

Le président russe Dmitri Medvedev a appelé d’autres pays à reconnaître l’indépendance des deux provinces séparatistes, mais aucun soutien ne s’est manifesté pour l’instant. La Biélorussie, alliée la plus proche de Moscou, est la plus susceptible de suivre cette voie. Des analystes citent la Serbie, le Venezuela, Cuba, la Syrie et l’Iran comme autres pays qui pourraient répondre positivement.

Quelle est la position des autres membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI) ?

La Géorgie et l’Ukraine ont condamné la décision russe. Les autres membres de la CEI n’ont pas été des partisans très enthousiastes de la Russie dans son conflit avec Tbilissi, et devraient donc prendre leur temps avant d’adopter éventuellement la même position. Un diplomate occidental explique que les pays de la CEI ont évité de s’immiscer dans une crise inconfortable pour eux et qui ne peut désormais que s’amplifier.

Les Occidentaux vont-ils reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie?

Les principales puissances occidentales – Allemagne, Etats-Unis, France ou encore Grande-Bretagne – ont réagi négativement à la décision russe, manifestant leur soutien à l’intégrité territoriale de la Géorgie.

L’indépendance de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud est-elle viable?

Les deux provinces ne sont pas dans la même situation. L’Abkhazie, dont les autorités estiment la population à 340.00 personnes, recèle un fort potentiel touristique, sous un climat subtropical. Elle pourrait subsister en tant qu’Etat indépendant, sous la protection de Moscou. Les dirigeants d’Ossétie du Sud ont déjà dit qu’ils pourraient demander à intégrer la Fédération de Russie, une fois leur indépendance reconnue. La région, qui compte 70.000 habitants et à l’activité économique très faible, n’aurait que peu de chances de survivre seule.

Comment les Etats-Unis vont-ils réagir à la décision russe?

Washington a condamné l’attitude russe dans le conflit avec la Géorgie, sans toutefois menacer Moscou de sanctions. Les Etats-Unis pourraient revoir leur position et suggérer d’exclure Moscou du G8. En revanche, le Premier ministre russe Vladimir Poutine ayant mis en doute lundi les bénéfices d’une adhésion à l’Organisation mondiale du commerce, une interruption des pourparlers d’adhésion n’est plus considérée comme une mesure pouvant inquiéter Moscou.

Comment va répondre l’Union européenne?

Le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, a convoqué un sommet européen extraordinaire le 1er septembre. L’UE a affiché ses divisions sur le sujet, les derniers pays entrés, est-européens, étant plus virulents que la France ou l’Allemagne, qui se sont rapprochés de Moscou depuis quelques années. Mais Paris et Berlin ont durci leurs critiques, et l’adoption d’une position commune semble désormais de plus en plus probable. L’éventualité de sanctions européennes ou d’une réponse très ferme demeure faible en raison de la dépendance énergétique des Vingt-sept vis-à-vis de la Russie. En revanche, les discussions sur un nouvel accord de partenariat pourraient être suspendues. Dans un communiqué diffusé par la présidence française, l’UE condamne la décision de Moscou et appelle à « une solution politique des conflits ».

Une confrontation militaire est-elle envisageable?

Les bâtiments de l’Otan ont commencé à se déployer en mer Noire, à proximité du croiseur russe Moskva. Les tensions restent fortes autour de plusieurs villages que se disputent la Géorgie et l’Ossétie du Sud, par conséquent des affrontements ne sont pas exclus.

Les Russes soutiennent-ils la décision de Medvedev?

Selon un sondage publié par l’institut indépendant Levada et réalisé pendant le conflit, 46% des Russes souhaitent que l’Ossétie du Sud intègre la Russie, 34% sont favorables à son entière indépendance, et seuls 4% jugent préférable qu’elle reste une province de Géorgie. La question n’était pas posée pour l’Abkhazie.

raffi
Author: raffi

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