Qui est Rouben Vardanyan ?

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Le portrait de Rouben Vardanyan tel que publié dans le n°304 de NAM (mars 2023)

Après avoir promu l’humanitaire dans le tiers monde, le philanthrope s’engage en politique pour sauver les siens.
La première intervention politique explicite de Ruben Vardanyan a peut-être été sa sortie publique, en 2016, sur la nomination de Karen Karapetian au poste de Premier ministre d’Arménie. Rappelons qu’en 2016 l’Arménie subissait la Guerre des 4 jours au mois d’avril et quelques mois plus tard seulement, au mois de juillet, elle vivait un épisode de politique intérieur majeur, la prise d’otage dans un poste de police (service de sécurité de l’État), à Erevan. En réaction à ces événements, Serge Sarkissian décida de démettre le Premier ministre, Hovik Abrahamian, et de nommer Karen Karapetian à sa place. Karapetian avait dirigé Hayrusgazard, puis avait occupé la fonction de maire d’Erevan avant de démissionner et de s’installer à Moscou où il est devenu un des hauts dirigeants de Gazprom. « Je crois que la situation actuelle est un défi majeur pour le président du pays. Et nous voyons qu’il a entamé des changements en nommant Karen Karapetian au poste de Premier ministre. Cette nomination représente un sérieux changement du statu quo et un premier pas en direction d’une modification de modèle et d’élite », avait déclaré Ruben Vardanyan à l’annonce de la nouvelle désignation. Vardanyan était allé plus loin en soutenant que la nomination de Karapetian était peut-être la dernière opportunité pour l’Arménie : « Nous pensons que nous n’avons pas d’autres choix que de soutenir le Premier ministre et son équipe. Nous n’aurons pas de seconde chance. » Puis, la situation a évolué dans une autre direction : il y a eu la Révolution de velours en Arménie et la prise de pouvoir par Nikol Pachinian. Ruben Vardanyan a salué les changements de mai 2018, mais, déjà en septembre, il a eu une altercation publique à Moscou avec Pachinian durant la rencontre de ce dernier avec les hommes d’affaires arméniens de Russie. « Puisque nous sommes ici dans le cadre d’une rencontre d’entrepreneurs et non pas à un rassemblement, parlons si possible en termes de chiffres et non pas par des appels et des slogans. Nous en avons déjà entendu beaucoup », avait lancé Vardanyan à un Nikol Pachinian, présentant les bonnes intentions du nouveau pouvoir. Il a rappelé que tous les représentants de premier plan de l’ancien pouvoir aussi avaient présenté de telles intentions et fait des promesses au monde des affaires sans que cela ne se traduise en pratique. Il a donc invité Pachinian à parler concrètement aux entrepreneurs. À l’époque, ce qui troublait le plus Vardanyan était l’intention du gouvernement Pachinian de mettre fin à l’activité du centre pour les initiatives stratégiques créé avec la participation de Ruben Vardanyan, en décembre 2016, par décision du gouvernement Karapetian. L’objectif de ce fonds à but non-lucratif était de répertorier, d’analyser, de réviser et de surveiller les projets d’investissement, les paquets de réformes, les programmes stratégiques à long terme pour le développement économique de l’Arménie. « Vous avez le droit de faire tout ce qui est en lien avec vos structures (étatiques NDLR), mais ce projet a été créé conjointement avec le secteur privé. Vous ne lui demandez même pas son avis, vous l’informez juste que vous allez le fermer. Je trouve cette façon de faire pour le moins irrespectueuse », c’est ainsi que Vardanyan s’était exprimé, le 10 septembre 2018, à Moscou devant Pachinian et un parterre d’hommes d’affaires. Pour toute réponse, Pachinian avait rétorqué qu’en deux ans d’existence, le centre n’avait rien fait de concret. Quatre jours plus tard, le gouvernement prononçait la dissolution dudit fonds. Cependant, alors que l’opinion publique continuait à cogiter activement sur le conflit Vardanyan-Pachinian et les éventuels scénarios de développements possibles, Ruben Vardanyan accueillait, quelques jours plus tard, le Premier ministre Pachinian à l’inauguration du nouveau centre des affaires Kamar, qui est un mix de solutions inédites d’architecture moderne et historique, construit entre autres avec l’apport de Vardanyan. Il n’y eut aucun développement ou extension du conflit Pachinian-Vardanyan. Ce dernier réduisit pratiquement à zéro son implication dans les processus politiques jusqu’au… cinquième jour de la Guerre des 44 jours où il lança un appel au président Vladimir Poutine en lui demandant de stopper cette offensive.
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L’appel à Poutine au 5e jour de la Guerre de 2020
« Je sais le leader que vous êtes, vous pouvez faire beaucoup. Particulièrement aujourd’hui, votre participation, votre attitude à l’égard de tout ceci peuvent être décisives. Je ne sais pas quelles informations vous parviennent, qui vous conseille et qu’est-ce qu’on vous conseille, mais je veux m’adresser à vous au nom des 3 millions d’Arméniens vivant en Russie, ces Arméniens dont vous avez à maintes reprises parlé avec fierté au cours de vos rencontres avec la communauté arménienne », c’est ainsi que Vardanyan sollicite Poutine le 5 octobre 2020, depuis l’Artsakh. Dans son message vidéo, Vardanyan rappelle que cette guerre n’est ni un différend territorial, ni simplement un affrontement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan mais quelque chose de bien plus sérieux. « Je veux que la Russie aide, mais je veux surtout qu’elle comprenne que sa participation à ce processus est importante non seulement pour les Arméniens et l’Arménie, mais aussi pour l’ensemble du peuple de Russie. Car le conflit local du Karabagh est une bombe à retardement géopolitique qui finira par exploser et elle explosera hélas tout d’abord en Russie », déclarait Vardanyan huit jours après le début de l’offensive. Pensait-il naïvement que le président russe avait besoin qu’on lui explique la réalité et la nature de cette guerre ou Ruben Vardanyan exprimait ainsi simplement le caractère inextricable de la situation. Ce n’est pas clair, mais deux ans après cette lourde guerre, la décision de Ruben Vardanyan de renoncer à sa nationalité russe, de s’installer en Artsakh avec l’intention de créer un front pour sauver l’Artsakh a été qualifiée, par beaucoup, de « scénario » élaboré par Moscou, voire par Poutine lui-même. Le 1er septembre 2022, dans une vidéo enregistrée sous l’arbre de « Tndjri » en Artsakh (NDLR. un platane oriental géant de 2042 ans situé dans la province de Martouni), Ruben Vardanyan annonçait sa décision. « Je suis reconnaissant à la Russie, c’est là-bas que je me suis construit en tant qu’individu, homme d’affaires et professionnel. Conscient de tous les risques, j’ai décidé de renoncer à ma nationalité russe et de m’installer en Artsakh comme citoyen d’Arménie. Cette décision est très difficile pour moi, mais elle est juste ». C’est sa trajectoire russe dans les affaires qui alimente les soupçons d’un large pan de la société quant à sa démarche, souvent jugée comme étant un « plan » de Poutine. Le raisonnement est qu’il ne pouvait pas s’affirmer comme homme d’affaires milliardaire en Russie sans être sous l’influence totale du pouvoir politique russe. Évidemment Vardanyan, de son côté, dément ces appréciations en expliquant qu’il a décidé de s’installer en Artsakh parce qu’il considère qu’un Sardarabad existentiel y est en cours. Difficile de vérifier la réalité. Reste le fait que la situation autour de l’Artsakh et de l’Arménie grouille de défis complexes et extrêmement lourds. Nul doute aussi que dans un tel contexte, la présence d’une personnalité de l’envergure de Vardanyan, peut avoir, avant tout, un impact psychologique sur la population d’Artsakh. Son installation en Artsakh semble générer deux types d’attitude : celle de la population et celle des élites. Un sondage d’opinion récemment mené par Highgate Consultancy révèle que l’homme politique jouissant de l’indice de confiance le plus élevé est Ruben Vardanyan avec 42,8 %. À la deuxième place on trouve l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Artsakh Davit Babayan avec 36,4 %, et aussi étrange que cela puisse paraître, Robert Kotcharian, ancien président d’Artsakh et d’Arménie, se place en troisième position avec 28,5 % des sondés qui lui font confiance. Mais pour pouvoir satisfaire les attentes de l’opinion, il faut une équipe de qualité. Cela implique des changements essentiels dans la classe dirigeante de l’Artsakh. Une démarche qui provoque la résistance de l’élite actuelle, évoquée par Vardanyan lui-même lors d’une interview donnée après sa nomination au poste de ministre d’État. Installé en Artsakh depuis septembre 2022, Ruben Vardanyan a été nommé ministre d’État d’Artsakh aux pouvoirs élargis (équivalent d’un Premier ministre), laissant à Araïk Haroutiounian les seules forces de sécurité. Selon une opinion largement répandue, Vardanyan prendra progressivement sous son contrôle la totalité du pouvoir en Artsakh. Sans quoi il semble qu’il ne parviendrait pas à satisfaire les attentes de la population. Surtout quand on sait que Ruben Vardanyan ne manque pas d’opposants dans les cercles politiques en Artsakh, mais également en Arménie. Le fait est que l’Arménie est vue comme la suite logique de l’engagement politique artsakhiote de Vardanyan. D’aucuns sont d’avis que s’il parvient à bâtir une expérience réussie d’homme politique compétent en Artsakh, il disposera d’un socle solide pour une éventuelle prise de pouvoir en Arménie. C’est probablement la raison pour laquelle, en Arménie, Vardanyan se trouve dans le collimateur aussi bien de la majorité et des forces qui gravitent autour d’elle que d’une grande partie des oppositions parlementaires et extraparlementaires. Personne ne souhaite avoir face à lui un tel concurrent politique. Par ailleurs, de nombreux cercles politiques manipulent le récit d’un Vardanyan « plan » de Moscou et de Poutine, comptant sur le capital de sympathie « historiquement bas » pour ne pas dire négatif de la Russie et de Poutine dans l’opinion publique arménienne. Le calcul est simple : le fait d’être associé à Poutine nuira forcément à la réputation de Vardanyan. Mais Vardanyan a-t-il vraiment une ambition politique en Arménie ? Ce déplacement de pouvoir d’Artsakh vers l’Arménie a déjà eu lieu une fois dans notre histoire avec Robert Kotcharian. Mais c’était dans un climat politique intérieur et un contexte géopolitique totalement différents.
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D’Artsakh vers l’Arménie ?
L’histoire va-t-elle se répéter ?

En 2021, un nouveau parti politique, « Aprélou yerkir » a vu le jour en Arménie, en lien avec Vardanyan. Le parti a été fondé par Mané Tandilian (ancienne membre du parti Arménie Lumineuse et ministre du Travail et des Affaires sociales du gouvernement de transition de Nikol Pachinian, en mai 2018) et Mesrop Arakelian. Après la Guerre des 44 jours, Arakelian est devenu ministre du Travail et des Affaires sociales en Arménie quand Mané Tandilian obtenait ce même portefeuille en Artsakh. Actuellement, Mesrop Arakelian occupe un poste de conseiller auprès du ministre d’État, Ruben Vardanyan. « Si nous parlons des principes du parti Aprélou Yerkir auquel je collabore, je peux vous dire que oui, je suis heureux de travailler avec Mesrop et Mané parce que nous nous retrouvons autour des mêmes principes, par exemple sur la manière de voir l’Arménie », avait répondu Ruben Vardanyan interrogé sur ses liens avec le parti. Aprélou Yerkir a déjà participé aux élections régionales en Arménie et s’apprête à participer prochainement à l’élection du maire d’Erevan. Vardanyan est considéré comme un acteur du scénario russe non seulement par ses opposants politiques en Artsakh et en Arménie, mais aussi par le président et le ministre des Affaires étrangères d’Azerbaïdjan. « Nous sommes prêts à parler avec les Arméniens vivant au Karabagh, mais pas avec des gens comme Vardanyan qui est envoyé par Moscou et qui détient dans ses poches des milliards volés au peuple russe. Il a été envoyé par Moscou avec un agenda clair », a déclaré Ilham Aliev le 17 novembre 2022. Bien sûr Aliev n’a pas détaillé quel était selon lui l’agenda de Vardanyan qui déclare, quant à lui, que son objectif est de garder l’Artsakh arménien et de ne pas le laisser au sein de l’Azerbaïdjan. Plus tard, alors que l’Azerbaïdjan bloquait déjà depuis plusieurs semaines la route de Latchine, à l’issue d’une rencontre avec Serguey Lavrov à Moscou, le ministre azéri des Affaires étrangères Bayramov déclarait « plus tôt cet homme quittera la région, mieux ce sera pour tout le monde. En premier lieu, c’est la population locale qui en pâtit. Il empêche la réintégration. » Clairement, pour Bayramov, Ruben Vardanyan gêne le processus de « réintégration » de l’Artsakh au sein de l’Azerbaïdjan. Que signifie la « réintégration à l’azerbaïdjanaise » ? Aliev l’a « expliquée » maintes fois : les Arméniens de l’Artsakh vivront en Azerbaïdjan comme toutes les autres minorités du pays. Cela veut dire concrètement que l’Artsakh n’existera pas. « Je propose de passer à une approche plus constructive et de recevoir des éclaircissements quant à “l’agenda clair” que j’aurais selon M. Aliev. J’ai, à maintes reprises, souligné que j’ai renoncé à ma nationalité russe pour éviter d’être accusé de servir ici en Artsakh, les intérêts de tous sauf ceux du peuple d’Artsakh », a rétorqué Vardanyan avant de poursuivre « la guerre revient toujours par une guerre. Parfois, cela se produit après plusieurs générations. L’agression d’aujourd’hui est une bombe à retardement pour les générations futures. Cela signifie que les dirigeants des deux côtés doivent prendre sur eux toute la responsabilité et, aussi difficile que cela puisse être, ils doivent s’asseoir autour d’une table de négociation et arrêter le bain de sang. » Pour l’heure, l’Azerbaïdjan a réitéré sa demande de départ de Vardanyan et poursuit sa politique de blocus total de l’Artsakh.
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Une force d’attraction médiatique
Comment aurait été la situation si le facteur Ruben Vardanyan n’avait pas existé ? On peut compter sur les doigts d’une main les personnes susceptibles de répondre à cette question, et elles ne la rendraient jamais publique, même si elles l’avaient. Bakou n’aurait-il pas fermé Latchine ? Ou bien l’aurait-il fermé et l’Artsakh serait resté sans ce soutien psychologique que constituent la présence et la poigne de cet homme d’affaires, investisseur, philanthrope à la réputation internationale ? Pendant ce temps, Vardanyan donne des interviews non seulement à la BBC, mais aussi à des médias réputés américains, européens, arabes et iraniens. N’est-ce pas lui qui a suscité l’intérêt des médias ou est-ce un concours de circonstances internationales ? Difficile de donner une réponse univoque. Aujourd’hui, la complexité des événements qui se déroulent aussi bien en Artsakh que dans le monde, exclut l’univocité. En même temps, la situation est tout aussi compliquée à l’intérieur du pouvoir en Artsakh, ce dont nous avons eu un aperçu le 14 janvier 2023, quand les médias en Arménie, citant une source anonyme émanant du gouvernement artsakhiote, ont diffusé la rumeur selon laquelle Ruben Vardanyan démissionnerait quelques heures plus tard. Ce que Ruben Vardanyan démentait quelques heures plus tard, en annonçant par ailleurs qu’il jugeait qu’un changement de président en Artsakh serait une erreur. Par la même occasion, Vardanyan appelait tout le monde à travailler ensemble et de façon solidaire. « Nous avons maintenant l’opportunité de garder l’Artsakh arménien » avait-il annoncé. Cet embrasement s’est éteint mais, quelques semaines plus tard, de nouveaux flux d’information montraient que le climat au sein de la direction en Artsakh n’était pas si paisible. D’abord les médias ont fait fuiter la énième rumeur selon laquelle le président Araïk Haroutiounian, puis Ruben Vardanyan s’étaient rendus à Moscou. L’opinion a commencé à s’interroger sur la manière dont ils étaient parvenus à sortir d’Artsakh sous blocus. Il n’y a eu aucun démenti officiel de Stepanakert à ce sujet.

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Peu après, on apprenait que le président Haroutiounian avait officiellement proposé un projet de changement de la Constitution définissant la procédure d’élection par le Parlement d’un nouveau président en cas de vacance à la présidence dans des conditions d’état de guerre. Dit autrement, on prévoit un mécanisme d’élection du président d’Artsakh non plus au suffrage direct, mais par un vote au Parlement. Pour quelle raison ou pour qui crée-t-on ce mécanisme ? Et pourquoi juste après les visites moscovites « non-démenties » de Haroutiounian et de Vardanyan ? Moscou a-t-elle « suggéré » quelque chose ou serait-ce Erevan qui tente de mettre en place un statu quo intérieur gérable pour elle ? Rappelons également que ces développements internes à l’Artsakh ont commencé, alors que durant les mêmes jours on remarquait une réactivation diplomatique de Moscou. L’émissaire spécial du ministre russe des Affaires étrangères chargé de l’accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, coprésident du groupe de Minsk, Igor Khovayev s’est rendu à Erevan. Lorsqu’il négociait à Erevan avec le Premier ministre, le secrétaire du conseil de sécurité et le ministre des Affaires étrangères de l’Arménie, des appels téléphoniques ont eu lieu entre les ministres des Affaires étrangères arménien et russe, et entre les ministres de la Défense des deux pays. Deux jours plus tard, Khovayev est allé à Bakou et s’est entretenu avec Aliev, alors que simultanément Poutine et Aliev s’entretenaient au téléphone. Les choses ont commencé à tourbillonner rapidement à l’intérieur et à l’extérieur de l’Artsakh générant une nouvelle série de questionnements, y compris au sujet de Ruben Vardanyan. Ces tornades finiront-elles par l’emporter vers le bas ou au contraire le propulseront-elles plus haut ?

Hakob Badalyan
Traduit de l’arménien par H.Kéchichian

La rédaction
Author: La rédaction

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