« Qu’on soit femme, beur, black ou jaune, peu importe. Seul compte le mérite. »

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Vighen Papazian, PDG du Groupe Infodis, interviewé dans le magazine professionnel Distributique, évoque l’Arménie et certains politiques français.

Rubrique : Sur le vif

Vighen Papazian, PDG du Groupe Infodis

« Qu’on soit femme, beur, black ou jaune, peu importe. Seul compte le mérite. »

Le dirigeant évoque l’Arménie et certains politiques français. De même que la croissance de son groupe, qui a pour filiales Infosys France, son pôle services, Visualdis, le grossiste multimédia, et Infodis ISR, dédié à l’intégration.

La concurrence des SSII indiennes

Avec la « directive Bolkestein », on nous a rebattu les oreilles avec le « plombier polonais » sans voir que l’ingénieur indien payé 12 € de l’heure était bien plus dangereux. Ces sociétés indiennes attaquent notre marché sans payer de charges sociales ni d’impôts ! C’est de la concurrence déloyale et à terme, ce sont nos ingénieurs qui finiront par disparaîtra ou s’expatrier.

Petrossian, une affaire de famille

Ma mère est la fille de l’un des deux fondateurs de Caviar Petrossian. Mon grand-père m’avait fait promettre de continuer l’affaire familiale. J’ai effectivement contribué à organiser la comptabilité et à informatiser entièrement le groupe. Mais après dix ans de ce travail, j’ai eu l’envie de créer ma propre entreprise. Je reste néanmoins aujourd’hui administrateur de Petrossian.

Ce qui vous agace

La discrimination positive. Qu’on soit femme, beur, black… peu importe: seul compte le mérite. Je revendique le droit à la différence et l’avancement par le travail et le mérite. Au nom de la parité, on est capable de voter aux présidentielles pour une jolie femme. Pourquoi alors ne pas respecter un quota de gens laids ou stupides? Cessons de faire injure aux femmes et choisissons-les pour leurs compétences.

Une décision du gouvernement

La solidarité oui, l’assistanat non. La France a pris vingt ans de retard à cause des 35 heures. Peut-être mon origine de petit-fils d’immigré arménien m’a-t-elle appris le respect du travail et du devoir? En partant de rien et en se construisant nous-mêmes, nous avons appris à ne pas tout attendre des autres et de l’État.

Ce qui manque à l’industrie

Ce qui manque à l’économie plutôt : c’est l’éducation. Apprendre aux enfants et à leurs professeurs ce qu’est une PME et un entrepreneur. D’ailleurs, si nos politiques avaient cette connaissance du terrain, ils arrêteraient de légiférer dans tous les sens. Qu’ils viennent voir notre quotidien !

Votre dossier prioritaire

Continuer à assurer la croissance et la rentabilité de mon entreprise pour fêter ses 25 ans avec tous nos collaborateurs.

Un coup de chapeau

Pour l’année de l’Arménie en France sur le thème «Arménie mon amie ». Coup de chapeau aussi à Jacques Chirac -dont j’ai récusé les positions visant à intégrer la Turquie dans l’UE- qui a été le premier président français à avoir été en visite d’Etat en Arménie, avec un discours courageux sur la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie.

Propos recueillis par Angélique Bizouarn

Distributique N°543 Page 36 – Semaine du 17 janvier 2007

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Author: raffi

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