« Les conflits entre les autorités et le peuple sont la cause des nombreux problèmes de l’Arménie » a déclaré Vasken Manoukian, président de l’UND (Union démocratique nationale), lors d’un meeting d’un forum organisé par le Mouvement civil, le 25 novembre à Erevan. Selon lui ce fossé s’est creusé à partir du milieu des années 90, en particulier en raison des fraudes lors du référendum sur la constitution de 1995 et des élections présidentielles de 1996 au cours desquelles, les « autorités ont remporté une victoire contre la société ». « Les autorités se sont construites de cette façon, dans la logique de la lutte contre des ennemis del’intérieur. La société est aujourd’hui déçue et désorganisée face à la toute-puissance de Robert Kotcharian et de Serge Sarkissian, et il lui est impossible d’envisager quoi que ce soit dans l’état ou elle est. » Pour Vasken Manoukian, le but du Mouvement civil est d’unifier la société et lui donner les moyens de lutter contre la toute-puissance des dirigeants actuels.
Raffi Hovanessian, ex-ministre des Affaires étrangères né aux USA, et président du parti Héritage a renchéri en dénonçant les autorités actuelles, coupables d’exercer selon lui des pressions et des discriminations sans précédent sur le peuple, dêtre illégales et corrompues. Un état de fait qui perdurera tant que la société restera dans la léthargie ou elle est jusqu’à maintenant plongée. « L’heure a sonné pour commencer une juste lutte pour le respect des droits de l’homme en Arménie, a-t-il déclaré. Nous devons lutter jusqu’à ce que triomphe la justice » a-t-il lancé.
Avec Noyan Tapan.
