Un policier et deux activistes ont été tués au cours de raids contre des cellules islamistes présumées dans le sud-est de la Turquie, rapporte-t-on de source policière.
Quatre autres policiers ont été blessés, dont deux grièvement, dans ces opérations lancées vers 02h00 (minuit GMT) contre des maisons appartenant à un groupe islamique dans la ville de Gaziantep et ses environs, a-t-on dit de même source.
Le groupe en question a d’abord été désigné comme une émanation d’Al Qaïda, mais des responsables se sont ensuite refusés à tout commentaire sur l’identité de ses membres tandis que le bruit courait qu’ils pouvaient appartenir au mouvement islamiste turc du Hizbullah.
La police a dit que des combats avaient éclaté, les activistes ayant refusé de se rendre comme on le leur ordonnait et répliqué par des coups de feu.
Dix-huit personnes ont été arrêtées et deux activistes sont encore retranchés dans une habitation, a-t-on ajouté.
Les forces de sécurité ont bouclé le secteur et cinq véhicules blindés ont été envoyés sur place à la suite de deux explosions dont on ignore si elles ont fait des victimes ou des dégâts. Ambulances et artificiers ont aussi été signalés sur les lieux.
Le gouverneur de Gaziantep, Suleyman Kamci, a déclaré que l’on ne disposait pas encore d’informations sûres en ce qui concerne l’identité du groupe.
La police a découvert une grande quantité d’armes et de documents au cours du raid, selon le site internet de la chaîne de télévision CNN Turk.
D’après l’agence anatolienne de presse (officielle), six pistolets et un fusil ont été saisis durant l’opération. Un passant a également été blessé dans les raids, qui visaient 18 endroits de Gaziantep et de la ville voisine de Kahramanmaras.
La police turque a effectué ces derniers mois une série d’opérations à travers le pays contre des personnes soupçonnées de liens avec Al Qaïda. En 2003, le réseau islamiste avait revendiqué des attentats suicide contre le consulat de Grande-Bretagne, deux synagogues et une agence de la banque HSBC à Istanbul, où l’on avait fait état de 60 morts.